Pour s’auto-évaluer par rapport au parcours démocratique du pays, les leaders politiques ont réfléchi dans la cadre de la commémoration du 26 mars 1991. Non sans critiques et auto-flagellation
Le président du CNID-Faso Yiriwa ton, Me Mountaga Tall, un ténor de la vie politique malienne de ces 30 dernières années, les acteurs du mouvement sont diabolisés, du fait de la situation que traverse le pays. Alors que tous les acteurs doivent évaluer leur part de responsabilité et s’assumer. Il a alors fait l’historique du parcours démocratique du pays.
Pour l’ancien ministre et haut cadre de l’ADEMA-PASJ, Adama Samassekou, « il y a eu des fautes de gouvernance, il y a eu une prédation des biens publics de l’Etat par des acteurs, qui pour beaucoup ont bénéficié de l’impunité. Ce sentiments d’injustice que tout le monde sait et pourtant rien ne se fait, c’est un sentiment qui contribue à dire de ceux qui sont aux affaires aujourd’hui, qui sont venus au nom du peuple, finalement, ils font pire que sous le régime qu’ils ont contribué à abattre ».
Pour sa part, Mme Sy Kadiatou Sow de l’ADEMA association, se veut pédagogue pour mieux sensibiliser : « La fraude électorale (sous ses multiples formes) constitue un des plus grands fléaux qui impacte tous les autres aspects de la corruption : les candidats et électeurs des différentes formations politiques ainsi que des indépendants se renvoient la balle, certains n’hésitent pas à reconnaitre que c’est une pratique courante et que chacun doit s’organiser pour contrer l’adversaire, et à défaut faire comme lui : frauder pour ne pas perdre ! Nous avons opté pour l’alternance du pouvoir politique mais peu de maliens acceptent d’aller dans l’opposition. Ce qui interroge la perception de la démocratie et des élections comme mode d’accession au pouvoir. Et Tiébilé Dramé du PARENA prêche le rassemblement. « D’autant plus que l’existence du pays et la préservation du cadre démocratique et républicain imposent de rassembler toutes les forces vives du pays. Les défis brûlants auxquels le Mali est confronté exigent, au delà du mouvement démocratique, le rassemblement de tous dans le cadre d’un objectif global pour sauver le pays menacé de disparition ».
Et le leader du parti du bélier blanc de conclure : « Au regard de la situation qui prévaut au Nord, au Nord-Est, et au Centre, les filles et les fils du pays doivent se donner la main, transcender leurs divisions et leurs divergences, créer les conditions de l’union nationale, du rassemblement national pour relever le Mali »,, a-t-il conclu.
Baba Djilla SOW.