A L’occasion de l’ouverture hier de la Conférence nationale d’entente, IBK a planté des banderilles contre l’opposition politique qui a boycotté l’événement.
« Même en étant rivaux dans le combat politique, nous ne devons jamais perdre de vue que, sur cette terre du Mali, la démocratie n’approcherales abords de la perfection que lorsque chacun comprendra qu’il lui appartient d’apporter constamment ses idées et son talent à l’œuvre de la perfection patriotique », a lancé le président de la République.
Et de s’interroger : « Dans quelle famille laisserait-on la garde de la vieille mère à un fils capricieux, qui déserte la maison chaque fois qu’il est mécontent, à une fille inconstante, qui boude et disparaît chaque fois qu’elle a une petite contrariété ? »
En réponse : « Sachons donc, par notre exemplarité, notre rigueur, notre constance en toute circonstance, mériter la confiance de la famille pour mériter la garde de la vieille mère, l’Etat. Notre égoïsme et nos incohérences d’aujourd’hui peuvent facilement nous disqualifier et nous rendre indigne de la garde de la mère ».
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COULISSES
La CSTM boycotte aussi
La deuxième centrale syndicale du pays, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), a également décidé de ne pas participer à la rencontre en raison de sa non-implication durant toute la durée des travaux, a indiqué à l’AFP son secrétaire général, Hamadoun Amion Guindo.
L’espoir de la société civile des régions du nord
Certains participants, membres de la société civile et venus des différentes régions du pays, ont cependant exprimé de grands espoirs dans ces discussions. « Nous espérons qu’on fera en sorte que les ex-rebelles absents parlent aussi, pour que l’unité soit réelle », a dit à l’AFP Oumar Maïga de Gao (Nord).
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ILS ONT DIT
Ilad Ag Mohamed porte-parole de la CMA
« Aujourd’hui un démarrage d’un train aussi important comme l’organisation de la conférence d’entente ne doit pas avoir lieu sans la CMA. Surtout que les préoccupations qu’on avait annoncées dès le départ, aucune d’elles n’a été prise en compte.
L’élément essentiel, c’est le retour des réfugiés. Les réfugiés, c’est des dizaines de milliers. Aujourd’hui au Burkina vous avez près de 23 000 âmes qui vivent au Burkina Faso, sur plus de 30 000 en Mauritanie, autant de nombre qui vit aussi au Niger. Alors comment est-ce que de dizaines de milliers de personnes qui vivent à l’extérieur, pouvons-nous avoir une conférence d’entente sans eux ? Les autorités intérimaires qui doivent avoir mises en place pour préparer le retour de ces réfugiés, nous pensons qu’après ça qu’il faut aller vers l’organisation d’une conférence d’entente. Aujourd’hui je vois mal une conférence d’entente ».
Maitre Harouna Touré, porte-parole de la Plateforme
« Nous avons souhaité que les écoutes au niveau local, au niveau le plus bas c’est à dire du village, de la fraction nomade, de la commune, du cercle, à la région que ces concertations aient lieu à tous les niveaux. Ensuite on se trouverait dans une position d’organiser une dernière échéance d’écoute pour enfin aller vers la mise en place d’une charte d’unité nationale. C’était la condition majeure. C’est-à -dire nous avons demandé que la conférence ne se termine pas en sept jours. A l’issue des sept jours des travaux, il y aura des résolutions et ce sont ses résolutions qui vont faire encore l’objet d’une vulgarisation auprès des populations maliennes à l’intérieur comme à l’extérieur du pays afin d’avoir une sorte de charte qui reprend en charge toutes les préoccupations des populations maliennes ».
Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU
« Jusqu’à hier soir (NDLR : dimanche soir) j’étais dans des prédispositions d’esprit qu’au moins la CMA et la Plate-forme seraient présente à cette cérémonie d’ouverture. Manifestement la CMA risque de ne pas être présente. Je le déplore. Je ne le comprends pas. J’estime que les éléments qui ont été soulevés dans le communiqué du 24 Mars ont trouvé des réponses. Je ne désespère pas en tout cas que d’ici la fin de la journée ou demain, la CMA puisse se joindre à ce processus. Je le souhaite vivement. Dans tous les cas il ressort dans nos discussions que c’est un processus. Et un processus ; on sait quand est-ce que ça commence, mais on ne sait pas quand est-ce que ça fini. C’est aux acteurs de définir l’agenda. Et ça serait justement l’exercice auquel ils vont s’atteler dès que la cérémonie d’ouverture a eu lieu. Je les invite à venir s’associer à ce processus. Comme je l’ai toujours dis la politique de la chaise vide n’a jamais été payante ».
Source Tamani