Pour le Dr Soumaré, sans justifier la rébellion, la gestion des fonds destinés au développement du nord mérite une attention particulière. Il n’est pas sûr que les milliards destinés au financement du développement des régions du nord arrivent à leurs présumés destinataires. Si les fonds injectés ne parviennent pas à atteindre les objectifs, il y a problème, qui doit intéresser le pouvoir central.
Même type de griefs pour le Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec), car pour le Dr Modibo Soumaré, les quatre milliards en plus ne se justifient pas, tant il est vrai que là aussi les objectifs n’ont pas été atteint. Assurance avait été donnée que le Ravec serait prêt, l’argent aurait été englouti dans l’achat des 4×4, pour ne rendre aucun compte après. Une situation qui fâche le président de l’Urp.
Ainsi pour sortir du bourbier dans lequel se trouve l’Etat malien, où une menace plane sur les élections, et où le pays est plongé dans une insécurité sans précédent, il faut associer tout le monde au débat, a indiqué le conférencier.
Avec ATT ou pas ?
Selon le président de l’Urp, le Dr Modibo Soumaré, le Président ATT a fait des choses merveilleuses, comme les logements sociaux qui ont fait couler des larmes de joie, pour des personnes réellement démunies. Mais en revanche, le président de l’Urp a des dents contre son ancien ami pour sa gestion en solo du pouvoir. Pour lui ATT a écarté ses amis et alliés naturels pour marchander avec ses adversaires.
Etant des premiers amis qui ont suscité la candidature d’ATT, et qu’il n’a jamais associés à aucun moment à la gestion du pouvoir, les responsables de l’Union des patriotes pour la République (URP) se refusent d’être comptables du bilan d’ATT, qu’ils ne trouvent pas élogieux. Pour ce parti la situation actuelle s’explique par l’incompétence des gouvernements successifs. De son côté, le Vice président de l’Urp, le Dr Sékou Kéita n’entend pas s’arrêter là, car pour lui les autorités politiques et militaires doivent répondre devant les représentants du peuple, de leur responsabilité dans la situation actuelle du pays.
B. Daou
Le Républicain Mali 22/02/2012