Le chef du gouvernement, fraîchement reconduit, était à Nioro, avant-hier, pour trouver une solution aux crises institutionnelles en couveuse dans notre pays. Docteur Boubou Cissé a rencontré le Chérif pour qu’il intercède auprès de son ami et frère Mahmoud Dicko afin que le Mali puise retrouver le chemin de la paix. A défaut d’obtenir une annulation de la marche d’aujourd’hui, il s’agit pour le PM d’ouvrir des négociations et s’asseoir autour d’une même table avec l’opposition de manière à trouver des concessions de part et d’autre. Ce d’autant qu’IBK est, aujourd’hui, engagé à former un gouvernement de large ouverture incluant le M5-FRP.
Ce qui agace, aujourd’hui, les Maliens c’est le retard pris par les autorités pour enclencher les concertations avec les forces vives de la nation. Le Mali est une propriété de tous. On ne peut pas exclure, dans sa gestion, un sang pur pour ses idées, ses expressions et ses appartenances associatives puisque la liberté d’expression et d’association est reconnue par notre loi fondamentale. Au-delà de nos différences, c’est le Mali qui nous réunit.
Ce qu’il faut noter, c’est Boubou Cissé lui-même qui est l’objet des controverses. Il est impliqué dans des marchés douteux et l’accaparement des biens de l’Etat. Il faut appeler le chat par le chat. Ayons l’honnêteté morale et intellectuelle de dénoncer les faits qui sont réels. Il est soupçonné d’avoir vendu des agréments miniers à des amis et connaissances en faisant main basse sur des ressources nationales. De constat, c’est lui seul qui nomme tous les Directeurs des Finances et de Matériels (DFM), le ministre n’a droit qu’à nommer son adjoint. Cette situation est symptomatique des détournements de fonds à l’échelle nationale. L’objectif de ce financier est de contrôler, à lui seul, les cagnottes de notre pays. Il a détruit l’économie de notre pays par des prises de position inintelligentes et inappropriées. Mieux, il a rejeté toutes les revendications sociales alors que lui-même finance ses projets. IBK doit se débarrasser de ce Premier ministre encombrant.
Salif Diallo