«Lutter contre la corruption en matière de bonne gouvernance », tel était le thème de la Rentrée annuelle du Réseau des Entrepreneurs d’Afrique de l’Ouest (REAO-MALI) tenue, le vendredi 10 décembre 2021, à l’hôtel de l’Amitié de Bamako.
La cérémonie était présidée par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla MAÏGA, en présence de la présidente du REAO-MALI, Dr Awa DIARRA, du vice-président du REAO-MALI, Mossadeck BALLY, du conférencier Christian LEVESQUE, ancien député au CANADA, des anciens ministres, des opérateurs économiques et d’autres personnalités.
« Nul besoin de rappeler combien la corruption est une gangrène, qui étouffe et par la suite tue les opérateurs économiques que nous sommes car elle ne favorise nullement une compétition saine, ne garantit pas la neutralité de l’Etat, alourdit la fiscalité des entreprises formelles au détriment de l’informel », a souligné Dr Awa Diarra dans ses mots de bienvenue, la présidente du Réseau de l’entreprise en Afrique de l’ouest (Reao – mali), Dr Awa Diarra a rappelé que le Reao-mali est une association professionnelle apolitique à but non lucratif.
« il a été créé par un groupe d’entrepreneurs motivés et soucieux d’améliorer l’environnement des affaires en Afrique de l’ouest et au mali, nécessaire à l’essor d’un secteur privé fort et dynamique qui serait en mesure de contribuer au développement économique du pays », a-t-elle dit.
Selon elle, le Reao est un espace de réflexion, d’échanges, de débats, de propositions sur les enjeux économiques et les enjeux de gouvernance.
« notre organisation se positionne entre l’offre et la demande, entre le service public et l’initiative privé, entre les investissements locaux et les investisseurs étrangers, entre le capital et le travail, entre le made in mali et le commerce mondial.
en dépit du coVid-19, qui a fortement perturbé tous les agendas, nous avons tenu à organiser la Rentrée annuelle, qui est une occasion de poser un sujet sur la table, d’en discuter, d’analyser les contours, les menaces, les opportunités y afférents et proposer des solutions », a souligné Dr Awa Diarra.
« lutter contre la corruption en matière de bonne gouvernance » est le thème de cette présente rentrée annuelle 2021.
aux dires de la présidente du Reao-mali, ce thème est loin d’être choisi au hasard, car il est le sujet qui intéresse la profonde aspiration des maliens en général et des pouvoirs publics en particulier.
« nul besoin de rappeler combien la corruption est une gangrène, qui étouffe et par la suite tue les opérateurs économiques que nous sommes car elle ne favorise nullement une compétition saine, ne garantit pas la neutralité de l’état, alourdit la fiscalité des entreprises formelles au détriment de l’informel.
comment ne pas discuter, débattre, analyser et proposer des solutions idoines à ce phénomène dévastateur de nos entreprises, un manque à gagner considérable des recettes fiscales de l’état.
le monde de l’entreprise a bien l’intention d’y mettre son contenu sur plusieurs éléments dont on peut citer :
la neutralité de l’État dans la compétition entre les entreprises ;
l’équité dans l’application de la fiscalité ;
la transparence dans les procédures de commande public ;
l’assainissement du cadre des affaires en limitant la domination de l’informel », a-t-elle conclu.
le conférencier, Christian Levesque, ancien député au Canada a fait savoir que la lutte contre la corruption passe par l’éducation, la communication, l’amélioration et l’informatisation du système.
Selon lui, quelques parts, le gouvernement est responsable de la corruption car les salaires sont bas.
« la lutte contre la corruption ne doit pas être traitée comme un projet ou un poste budgétaire, c’est une partie intégrante et cohérente du cycle de gestion stratégique de l’organisation », a déclaré le conférencier Christian Levesque.
le modérateur des débats, Mossadeck Bally a indiqué que les conséquences de la corruption sont dévastatrices dans les pays en développement comme le mali.
au cours des débats, le président du Conseil d’administration de la Banque nationale de développement agricole (Bnda), moussa Alassane Diallo a fait savoir que la majorité des entreprises sont dans l’informelle.
le conférencier Levesque rétorque en disant que si les entreprises sont dans l’informelle c’est parce qu’on les y autorise.
enfin, il dira que la police et la justice à elles seules ne peuvent pas empêcher la corruption.
l’ancien ministre de la justice, Mamadou Ismaël Konate a dénoncé le système judiciaire et politique qui favorise la corruption au mali.
quant au président de la Chambre de Commerce et d’industrie du mali (CCim), Youssouf Bathily, les réalités sociales au mali favorisent aussi la corruption. pour sa part, le premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga a remercié le Reao-mali pour cette initiative. par ailleurs, il a mis l’accent sur l’impunité qui est facteur aggravant de la corruption au mali.
A.DISSA