Selon une source administrative locale contactée par l’AFP, en quittant la ville, « les jihadistes ont kidnappé un élu communal de Boni qui est accusé d’avoir donné des informations par téléphone à l’armée malienne ».
Après avoir pris le contrôle de la ville, les assaillants se sont ensuite retirés, explique un habitant de la ville. Selon plusieurs témoins, ils auraient saccagé des bâtiments administratifs et emporté du bétail et du matériel militaire appartenant à l’armée.
L’attaque n’a pas encore été revendiquée, mais selon plusieurs témoins, elle pourrait porter la signature de groupes terroristes. Selon ces témoins, les assaillants criaient « Allah Akbar ». Le centre du pays est régulièrement la cible d’attaque terroristes, visant principalement les forces armées et de sécurité.
MSA : Des anciens du MNLA créent un nouveau mouvement
Plusieurs cadres du groupe touareg irrédentiste MNLA ont décidé de faire sécession pour fonder un nouveau groupe armé, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA).
Déjà affaibli sur le terrain, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le groupe irrédentiste qui fut à l’origine de la guerre qui secoue le Mali depuis cinq ans, est à nouveau amputé d’une partie de ses cadres. Deux d’entre eux, Moussa Ag Acharatoumane et Assalat Ag Habi, ont décidé de quitter le mouvement dirigé par Bilal Ag Achérif et de créer leur propre groupe armé : le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA).
Joint le 2 septembre par Jeune Afrique alors qu’il se trouvait dans les environs de Ménaka, Ag Acharatoumane a confirmé cette information. Il indique partir avec plus de 400 pick-up et des armes, et être suivi par de nombreux ex-officiers supérieurs de l’armée malienne originaires des régions de Ménaka, de Gao et de Tombouctou, qui avaient rejoint les rangs du MNLA en 2011. « Nous poursuivons le même but qu’avant, assure-t-il. Nous voulons représenter et défendre toutes les populations de l’Azawad. Et nous nous inscrivons dans la logique de l’accord de paix d’Alger ».
Rassemblés par Maliki