Dans ses différentes interventions, le Président Blaise Compaoré a affirmé à la délégation malienne: « Nous voulons venir à Bamako, mais nous ne voulons pas être frappés. La première fois que nous avions décidé d’atterrir à Bamako, nous n’avons pas pu le faire. La deuxième fois que nous nous apprêtions à y aller, c’est le Président par intérim, Dioncounda Traoré, qui a été agressé. Mettez de l’ordre à Bamako et nous viendrons ».
Le Président du Faso, médiateur dans la crise malienne, a également précisé à ses hôtes qu’il n’avait entrepris aucune négociation avec les différents mouvements rebelles. « J’ai simplement transmis au MNLA et à ANSAR DINE le message des chefs d’Etats de la CEDEAO. Il s’agissait de leur dire que l’intégrité territoriale du Mali n’est pas négociable, de même que la laïcité de l’Etat».
Dès lors, on comprend aisément le Point 18 du Communiqué final de la rencontre de Ouagadougou, qui encourage Bamako à mettre en place une structure nationale, qui sera chargée d’engager avec les mouvements armés du Nord du Mali «des pourparlers de paix sous les auspices du médiateur de la CEDEAO…».
Chahana Takiou, Envoyé spécial
22 Septembre