« En tant qu’écrivains africains sans frontières et liés, au-delà de la géographie, à ceux qui vivent aux États-Unis et dans d’autres parties de la diaspora africaine, nous condamnons les actes de violence contre les Noirs aux États-Unis d’Amérique », affirment d’emblée les signataires.
Et de constater avec consternation que les propos de Malcolm X prononcés au Ghana en 1967 sur le fait que « pour les vingt millions d’entre nous en Amérique qui sont d’ascendance africaine, ce n’est pas un rêve américain ; c’est un cauchemar américain » reste encore tragiquement vrai pour 37 millions de personnes en 2020.
Dans ce document, les auteurs affirment soutenir les manifestations qui ont lieu aux États-Unis et dans le reste du monde, « car notre peuple exige que justice soit rendue pour tous les meurtres racistes, qu’ils soient commis par des policiers ou des civils ».
Et de s’insurger contre les brutalités policières et les meurtres qui ont été commis « sans que ceux qui les ont perpétrés n’en craignent les conséquences ».
Avec cette lettre, les signataires revendiquent l’importance du mouvement militant afro-américain qui se mobilise contre la violence ainsi que le racisme envers les Noirs. Les auteurs souhaitent également interpeler l’Union africaine.
Les signataires demandent à l’Union africaine d’agir
Ils souhaitent également interpeller le gouvernement américain, et demandent que « les institutions juridiques américaines enquêtent, de manière indépendante, sur tous les meurtres commis par des policiers et enquêtent sur toute plainte pour violences policières » et que « tout accusé soit suspendu sans salaire jusqu’à ce qu’un procès équitable les libère des charges ».
La lettre ouverte a été publiée dans son intégralité à cette adresse, en anglais. À ce jour, elle a été signée par 105 écrivains. Parmi lesquels Boubacar Boris Diop, Chris Abani, Ali J Ahmed, Yasmin Abdel-Magied, Sefi Atta, ou encore Ondjaki, pour n’en citer que quelques-uns.
Photographie : Miki Jourdan, BY-NC-ND 2.0