La Maison du partenariat Angers-Bamako abrite ce mardi 3 mai 2016, l’atelier d’Information et de Sensibilisation des membres du Comité National de Biosécurité et des Commissions Spécialisées sur la Biosécurité et la Biotechnologie moderne liés à l’utilisation des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). Il est organisé par le Ministère à travers l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD) en partenariat avec le Programme d’Amélioration de la Productivité Agricole pour l’Afrique Sub-saharienne (SAPEP).
Le Gouvernement du Mali a signé et ratifié la Convention sur la Diversité Biologique depuis juin 1994, avec comme but la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable des ressources naturelles et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
La prévention des risques biotechnologiques liée à la nécessité de protéger la santé humaine, animale et l’environnement contre les effets défavorables de l’utilisation de la biotechnologie moderne, est l’une des préoccupations que la Convention essaye de gérer depuis son entrée en vigueur.
Cet Atelier réunit des participants d’une quarantaine de structures. Il s’agit notamment des représentants des Ministères impliqués dans l’utilisation de la biotechnologie moderne, des organisations paysannes, de la société civile et du secteur privé.
Cette formation vise à renforcer les capacités techniques des membres du Comité National de Biosécurité dans leur nouvelle fonction, à savoir réglementer l’usage et l’utilisation de la biotechnologie moderne dans notre pays suite à l’adoption de la loi n°08-042 sur la sécurité en biotechnologie en République du Mali.
En adoptant les décrets d’application de cette loi, le Mali a fait des avancés remarquables dans le domaine de textes législatifs et règlementaires sur la prévention des risques liés à l’utilisation de la Biotechnologie moderne et ouvre en même temps les perspectives pour le démarrage des recherches sur cette nouvelles technologie.
Il s’agira au cours de cet atelier de renforcer les connaissances techniques et les compétences des membres sur de nombreux points comme l’introduction sur les Biotechnologies conventionnelles et modernes, l’enjeux et les perspectives liés à l’utilisation de la biotechnologie moderne, le Protocole de Cartagena sur la Prévention des Risques Biotechnologiques, les arrangements légaux, institutionnels et administratifs en biosécurité en Afrique de l’Ouest : de la CEDEAO, UEMOA, et du CILSS, Communication, Education, sensibilisation et participation du public à la prise de décision sur les OGM, l’évaluation et la gestion des risques des produits génétiquement modifiés etc.
Cependant, tout le monde est d’accord qu’avant toute forme introduction de cette nouvelle technologie, il est bon de prendre des dispositions réglementaires sur la prévention et la gestion des risques pouvant découler de l’utilisation de la biotechnologie moderne, mais également procéder à un renforcement des capacités des l’ensembles des acteurs. Ce qui justifie une fois de plus la présente session de formation.
B. Daou
Source: Le Républicain-Mali 03/ 05/2016