Bilan officiel de la manifestation réprimée à Bamako Dix neuf victimes dont un décès et des dégâts matériels importants

Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Colonel Salif Traoré, a animé hier un point de presse au cours duquel il a dressé le bilan officiel de la manifestation de soutien pour la libération de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath. La manifestation réprimée dans le sang, mercredi 17 août 2016, au Tribunal de grande instance de la commune IV, est partie d’une fausse rumeur et les gens se sont regroupés de façon spontanée, selon le ministre de la Sécurité et de la Protection civile.

«Au niveau des individus, à ce stade nous déplorons 19 victimes dont un décès et 14 blessés au niveau des populations civiles et 4 blessés parmi les forces de l’ordre de la police. Concernant les dégâts matériels, 3 véhicules de la police endommagés, 1 véhicule de la garde totalement calciné, 2 autres véhicules sous scellé au tribunal également cassés et les locaux détruits», a déclaré le colonel Salif Traoré, annonçant le bilan des enquêtes diligentées par le gouvernement auprès de l’hôpital.

Et le ministre d’ajouter qu’au « niveau des victimes civiles deux ont été référées à l’hôpital de Kati, une a été transférée à l’hôpital du Mali parce que son état était jugé grave mais actuellement son pronostic est bon, une a été admise à la réanimation et une autre a été admise au bloc opératoire de l’hôpital Gabriel Touré et neuf autres sont restés sous observation. Au niveau des forces de l’ordre : 4 policiers blessés ont été admis à l’infirmerie de la police nationale pour des soins».

Selon le premier responsable du département de la Sécurité et de la Protection civile, il y a eu des dégâts matériels importants dont trois véhicules de la police endommagés et un véhicule de la garde calciné et deux autres véhicules qui étaient sous scellé au tribunal également calcinés et les locaux du tribunal ont été détruits. Pour lui, après les contrôles d’identités il a été constaté que certaines victimes sont venues de partout de la capitale, notamment de Badialan I, de Dravella Bolibana, de Yirimadjo, de Boulkassoumbougou, de Sangarébougou, de Sébénikoro, de kalabanbougou et de Djikoroni-Para.

Parmi elles, dira-t-il, il y a des employés de commerce, des ferrailleurs, des étudiants, des tailleurs et des mécaniciens. Pour le ministre Salif Traoré, deux types d’enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités et les origines de ce drame. Il s’agit d’une enquête administrative et d’une enquête judiciaire à travers l’autopsie sur le corps de la victime et la nature de l’arme utilisée.
Moussa Dagnoko