Le prétexte trouvé pour reporter la biennale est l’insécurité dans la capitale. Un alibi qui cache bien l’incapacité du ministre de la Culture à tenir ce rendez-vous national.
Dans les régions, les préparatifs de l’édition spéciale de la biennale artistique et culturelle entraient dans leur phase décisive. La phase locale terminée, c’était la phase régionale où les troupes artistiques se préparaient activement. Mais à quelques jours de l’événement que le ministre de la Culture voulait grandiose, son report est consommé. La raison principale de ce report, que le département n’a pas pour le moment confirmé, est la conséquence de la recrudescence de l’insécurité sur l’ensemble du territoire.
Bien qu’incapable de tenir la biennale, le ministère de la Culture maintient les participants dans le dilemme. Les acteurs culturels, gouverneurs de région et responsables de collectivités locales ne savent plus où donner de la tête.
Faux prétexte
Pourtant, dès le départ, il avait été déconseillé au ministre de la Culture d’organiser à cette date un événement d’une envergure nationale. Mais, c’était sans compter avec l’entêtement de Ndiaye Ramatoulaye Diallo qui est parvenue à entraîner le gouvernement dans ce que certains appellent « folie » à tort ou à raison.
Sans minimiser le climat d’insécurité résiduelle dans la capitale et une bonne partie du pays, la Biennale artistique et culturelle est une activité qui se prépare avec beaucoup de minutie. Justement, c’est aspect a manqué tout au long de la démarche du ministre de la Culture.
Au-delà de son caractère festif, une Biennale, c’est un ensemble de conditions à réunir au préalable. Et à ce jour, Ndiaye Ramatoulaye Diallo est tout simplement incapable de prouver ces garanties. Elle est surtout obnubilée par ses activités politiques qui ne laissent aucune chance à une Biennale, de surcroit dite spéciale.
Alpha Mahamane Cissé
L’Indicateur du Renouveau 11/11/2016