l’Unité de mise en œuvre du cadre intégré (Umoci) avait initié une étude de faisabilité pour la création de trois unités de production de beurre de karité.
Cette étude a été validée, hier, au Conseil national du patronat du Mali (CNPM) lors d’un atelier.
L’ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements, Adama Yoro Sidibé. C’était en présence du coordinateur national du Cadre intégré renforcé, Dansinè Coulibaly.
Plaçant l’activité dans son contexte, le coordinateur national du Cadre intégré renforcé a rappelé la récente inauguration de l’usine de transformation de karité du Mali d’une capacité de plus de 30.000 tonnes.
«à côté de cette usine, nous avons jugé nécessaire de mettre en place un autre système visant à faire de cette usine le pôle qui va diriger le peloton.
C’est dans ce cadre que nous sommes là afin que cette étude puisse être améliorée et validée de façon inclusive», a-t-il expliqué.
Selon Dansinè Coulibaly, la filière de beurre de karité, comme celles de la mangue et de la gomme arabique, est profitable au Mali en matière de développement, du business et de l’accès au marché international.
En la matière, la stratégie du cadre intégré est conçue pour booster et aider l’exportation à travers ces filières-là, a assuré Dansinè Coulibaly.
«Nous avons fait une étude depuis la mise en place de l’unité de mise en œuvre du cadre intégré.
Ce cadre vise à appuyer les pays les moins avancés dont le Mali.
Dans cette études, certaines filières porteuses à l’exportation ont été répertoriés notamment la gomme arabique, le sésame et le karité», a-t-il rappelé, ajoutant que le cadre intégré avait déjà commencé à réaliser un projet sur le développement de la filière gomme arabique.
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements a indiqué que le Mali dispose d’un fort potentiel de production de karité.
Notre pays bénéficie également d’une forte demande en beurre de karité sur le marché international à cause notamment de ses vertus avérées dans la fabrication des produits cosmétiques, alimentaires et pharmaceutiques, a rappelé Adama Yoro Sidibé, ajoutant que c’est donc une filière porteuse à fort potentiel de création de valeur ajoutée.
À titre d’exemple, le nombre de femmes rurales économiquement vulnérables que la filière karité emploie est estimé à plus de 3 millions, a-t-il illustré.
Son impact pourrait atteindre des proportions inespérées si l’on arrive à renverser la tendance actuelle dominée par l’exportation brute d’amandes de karité, à en croire les chiffres de l’Institut national de la statistique (Instat).
«En 2019, le Mali a exporté 61.993 tonnes d’amandes de karité contre 211 tonnes de beurre de karité.
En 2020, ces quantités étaient respectivement de 22.908 contre 311», a souligné le secrétaire général du département en charge de l’Industrie.
Pour lui, la stratégie nationale de développement de la filière karité a été élaborée dans le but d’inverser cette tendance.
Le Projet de développement de la filière karité (Prodefika) du Cadre intégré Renforcé (CIR) Mali s’inscrit dans ce cadre.
Il vise à contribuer à l’amélioration des revenus des acteurs directs de la filière karité et à la réduction de la pauvreté au Mali par l’exploitation rationnelle et l’exportation des produits du karité.
D’une durée de trois ans, le Prodefika interviendra dans 18 cercles des zones de production à fort potentiel d’exportation.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Source: Lessormali