Bétail ruminant endémique en Afrique de l’Ouest Zoom sur le PROGEBE, un ambitieux projet régional

Voilà entre autres les principaux objectifs du Projet régional de gestion durable du bétail ruminant endémique en Afrique de l’Ouest (PROGEBE), né de la volonté des gouvernements de la Gambie, de la Guinée, du Mali et du Sénégal, de la Banque Africaine de Développement (BAD) et du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). D’un coût du financement pour le Mali de 6,5 milliards de francs CFA, le PROGEBE est exécuté par le Centre international de tryanotolérance (CIT) pour la BAD et le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets pour le FEM.

Il a une durée de 6 ans pour la BAD et de 10 ans pour le FEM. De sa mise en œuvre à nos jours, le PROGEBE a permis l’aménagement de 6 aires d’abattage dans sa zone d’intervention, la Construction de 3 unités de transformation de lait, l’équipement du laboratoire du Centre de Conservation, de Multiplication et de Diffusion du Bétail endémique de Madina Diassa, l’élaboration de 7 Plans d’Affectation et d’Occupation des Sols et la création de 90 h de banques fourragères pour ne retenir que ceux-ci.

Pour la BAD, le Projet couvre 5 sites,  4 dans la région de Sikasso et 1 dans la région de Koulikoro et 5 sites, contre 3 dans la région de Sikasso et 2 dans la région de Kayes pour le FEM. Dans les perspectives, le PROGEBE compte s’investir pour la poursuite des activités destinées à la préservation et l’amélioration des niveaux de productivité du BRE à travers une plus grande implication des troupeaux de base (Système d’Amélioration Génétique axé sur la sélection à Noyau Ouvert / SAGNO, appui-conseil pour l’adoption à grande échelle des pratiques innovantes, meilleure gestion du troupeau, etc.) d’une part, et, d’autre part, à la gestion rationnelle meilleure maîtrise des outils de gestion communautaire de ressources naturelles par les acteurs.

S’y ajoutent la mise en place d’un Système d’Information Géographique (SIG) selon l’approche «Build up», pour mieux gérer les flux migratoires de troupeaux et anticiper les risques (dilution génétique, charge/pâturages, conflits, etc.), et l’appui aux professionnels pour mieux conduire les transactions et tirer les meilleurs profits des opportunités, en termes de périodes de commercialisation et d’ouverture et d’extension de parts au niveau des marchés urbains et d’exportation.

Yaya Samaké
Source: Le 22 Septembre 2015-03-01 21:50:57