Le pays s’attend à accueillir près d’un million de demandeurs d’asile en 2015 et se crispe après avoir ouvert grand ses portes aux réfugiés. Berlin vient de prolonger ses conctrôles aux frontières jusqu’en février pour réguler l’afflux de migrants.
Ces déclarations interviennent alors que le gouvernement conservateur en cours de formation en Pologne a indiqué samedi que le pays ne pourra pas respecter les accords européens de relocalisation d’immigrés, à cause des attentats de Paris.
Au sein même de l’Allemagne, l’accueil des réfugiés est de plus en plus contesté. La CSU, parti conservateur catholique de Bavière et élément clé du gouvernement d’Angela Merkel, critique avec force l’engagement de la chancelière.
Le chef du gouvernement bavarois, Horst Seehofer, mène cette fronde: c’est par sa région que transitent le plus de migrants venus depuis l’Autriche.
Il a réitéré samedi son appel à un renforcement des contrôles aux frontières, aussi bien aux frontières externes qu’à l’intérieur de l’Europe. Notamment en jouant sur le lien supposé entre l’arrestation d’un homme armé en Bavière la semaine dernière et les attentats de Paris.
Un événement qui montre à quel point il est important que nous sachions avec clarté qui est dans notre pays et qui circule à travers notre pays, a-t-il lancé.
Mais là encore, M. de Maizière a voulu se garder de toute conclusion hâtive.
Il y a un lien avec la France, mais il n’est pas sûr qu’il y ait un lien avec les attaques de vendredi à Paris, a expliqué le ministre de l’Intérieur.
Selon les premiers éléments connus, une adresse à Paris a été retrouvé dans les affaires du suspect. Les données retrouvées sur le système de navigation de son véhicule et sur son portable suggèrent qu’il voulait se rendre en France.
Contacté par l’AFP, la police judiciaire avait refusé samedi matin d’établir tout lien. Elle coopère avec les autorités françaises sur ce dossier, mais aucune piste n’est écartée, y compris le simple trafic d’armes.
(©AFP / 14 novembre 2015 17h05)