Nous sommes à Missabougou en Commune VI. Il est environ 16 h et le bord de la route est déjà occupé par les vendeuses de beignets. Installées derrière leurs marchandises, ces commerçantes essayent d’attirer l’attention de la clientèle. Rokia Diallo est l’une d’elles.Elle affirme que c’est uniquement au cours de cette période qu’elle exerce cette activité. Agée d’une trentaine d’années, Rokia Diallo a vu son chiffre d’affaire s’accroitre en cette période. Selon elle, la population aime cet aliment pour la rupture du jeûne. « Ce sont des petits plats importants pour la rupture », dit-elle.Si le mois de ramadan paralyse certaines activités génératrices de revenus, c’est le moment idéal pour les vendeuses de beignets de se frotter les mains. Pour Rokia Diallo, ce mois est le meilleur, parce que selon lui, les clients affluent. »Souvent les clients viennent se croiser à la même heure pour acheter le beignet. Nous avons cette difficulté. C’est entre 17 h et 18 h que l’affluence devient de plus en plus grande », confie-t-elle, ajoutant qu’elle peut faire 15 000 F CFA de recette journalière ou plus.
A 50 m de Rokia Diallo, se trouve Mariam Dao, elle vend du beignet à base du mil. En cette période, elle aussi a vu son chiffre d’affaires doubler. « Avant le mois de ramadan je vendais plus de 5000 F CFA, mais maintenant, je peux vendre plus de 10 000 F CFA », témoigne-t-elle.Brahima Bérété, comme beaucoup de clients va à la recherche de beignets chaque jour pendant ce mois. « J’achète le beignet tous les jours, une heure avant l’heure de la rupture pendant le mois de ramadan », dit-il.
Zié Mamadou Koné