Pour cette bataille du 25 mars relative à l’élection des conseillers nationaux au Haut Conseil des Collectivités territoriales, l’Union pour la République et la Démocratie a fait liste commune avec l’Adema avec 4 conseillers chacun. Cette rencontre a été une occasion pour présenter les candidats au grand public ce 14 mars à l’Espace Bouna. Il s’agit de Kissima Simpara de la commune I, Mahamadou Sidibé de la commune II, Amadou Savadogo de la commune IV, Abdoulaye Aboubacrine Touré de la commune VI. La rencontre qui se tient à la veille d’un autre rendez-vous plus important a été une occasion pour le parti de la poignée de mains de dévoiler son plan de bataille.
Face aux enjeux que représentent les deux scrutins aux yeux du parti, Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, 4ème vice présidente, dira que cette rencontre est la bienvenue. C’est la preuve que l’URD n’exclut personne. Pour remporter la victoire au soir du 29 avril, Mme Coulibaly, député à l’Assemblée nationale, affirme : « il est important que les élus que nous représentons fassent un retour à la base ; si chacun s’investit comme s’il ’était le candidat en personne, nous allons gagner ces élections sans problèmes ». Mme Coulibaly poursuit : « notre force, c’est d’abord le parti, et nous avons les hommes et les moyens pour le faire ».
Une bataille qui passe nécessairement par une grande mobilisation des élus locaux, maillon essentiel dans le système électoral. C’est pourquoi cette revue des troupes s’avère nécessaire aux yeux des responsables du parti. Selon le représentant de la coordination de Bamako, Soungalo Traoré, malgré son jeune âge, l’URD occupe la deuxième place dans le District après l’ADEMA avec 49 conseillers à l’issue du scrutin communal du 29 avril 2010. Cette performance, de son avis, est le signe de l’unicité et de la cohésion qui prévalent au sein du parti. L’alliance signée avec l’Adema pour les élections des élus nationaux permettra, à coup sûr, d’assurer la victoire à leurs poulains au scrutin du 25 mars, selon M. Traoré.
Mais la rencontre du jour avait aussi pour but d’attirer l’attention des uns et les autres sur la problématique des scrutins qui enregistre depuis un certains temps les faible taux de mobilisation. Quant au porte parole des candidats, Demba Fané, ancien maire de la commune de la commune V, il a axé son intervention sur l’épineuse question du transfert des compétences aux collectivités. « C’est un transfert des problèmes », se lamente-t-il face au manque de transfert effectif des ressources conséquentes. Ce qui fait dire à notre interlocuteur que la décentralisation est encore loin d’être une réalité Mali.
Pour preuve, il affirme que les collectivités territoriales ne gèrent que 3% des marchés publics de nos jours. Pour changer la donne, ils invitent les élus locaux à voter Soumaïla Cissé, un expert en matière de comptabilité publique, un homme d’expérience qui a fait ses preuves au plan national et international. Mais pour Soumaïla Cissé, cette bataille passe nécessairement par une plus grande mobilisation des femmes qui représentent plus de 51% de la population nationale. Mais malgré leur majorité écrasante, force est de reconnaitre que cette gent féminine est mal représentée au niveau de nos organes de représentation (Assemblée nationale, collectivités territoriales etc.). En cas de victoire en 2012, le candidat propose 20% des femmes et jeunes au niveau de chacune de ces différentes structures représentation.
Selon lui, chaque élection est une bataille majeure pour le parti, et Bamako est la vitrine du pays pour tous les partis. Sa bataille est très importante si on veut bien gérer le pays. C’est le siège de tous les syndicats, de tous les mouvements, de toutes les contestations. «L’important n’est pas de gagner mais de pouvoir bien gérer le pays».
Cependant Soumaila Cissé invite les militants du parti à faire de la place pour les autres partis alliés ainsi que les associations de soutien qui concourent tous à la victoire finale du 29 avril. « Il faut travailler sans relâche, être engagé avec une réelle volonté de réussir », a-t-il conseillé. Parlant de la crise au nord, il dira que le Mali est notre fierté et nous devons être résolus à le défendre, à défendre la paix et le développement. « Barrons la route aux aventuriers du chaos», a-t-il conclu.
Abdoulaye OUATTARA