En revenant à nos moutons (le sujet du jour), après présentation faite du Rapport 2010, 3ème édition du genre, l’on a constaté les mêmes lamentations. En témoigne le diagnostic établi par le ministre-porte-voix qui a reconnu que le document pose les vrais problèmes récurrents de la presse malienne. On peut noter entre autres : la précarité des conditions des travailleurs du secteur des médias ; la problématique du financement et de la ligne éditoriale des medias de service public ; la gestion et l’organisation des entreprises de presse ; l’insuffisance de concertation pour une application de la convention collective ; le passage de l’analogie au numérique dans les medias ; la création d’école de formation en journalisme d’envergure nationale ; la problématique de la régulation des medias de la communication sociale, en général.
Sans cesser de le répéter, le ministre de la Communication, pense que la presse malienne doit garder son essence de presse de combat, tout en s’inscrivant dans une logique managériale et d’entreprise.
Face à ces multiples défis, Sidiki N’Fa Konaté a invité le uns et les autres à reconnaître l’effort inlassable de la Fondation Friedrich Ebert qui, selon lui, depuis plusieurs années, a noué un partenariat avec les medias du Mali, dans le cadre des sessions de formations. Celles-ci portent sur les thèmes les plus variés tels que : éthique et déontologie du journalisme, genres radiophoniques, rôle du journaliste en période électorale, la politique de sécurité, les questions économiques.
Pour lui, le Baromètre des Médias Africains s’identifie comme une référence en matière d’analyse de la situation des medias au Mali. Mieux qu’un outil de participation à la promotion et à la défense du droit du citoyen à l’information, il est une invite des acteurs concernés à l’introspection, en vue de son amélioration et identifier des actions et activités envers les acteurs des medias permettant d’atteindre ces objectifs.
Le ministre Konaté n’a pas manqué de féliciter la Fondation pour son initiative et les panélistes pour l’engagement dont ils ont fait montre, toutes les organisations et associations qui ont contribué à la réussite de cette entreprise.
Auparavant, le représentant de la Fondation Friedrich Ebert, Salabary Doumbia a rappelé que tous les deux ans, depuis 2006, la FES organise un atelier en faveur des médias qui permet de jauger l’évolution de ce qu’il est convenu d’appeler » le quatrième pouvoir » en démocratie.A noter que Assana Diawara, conseiller technique au ministère de la Communication, chargé des affaires juridiques, a fait une présentation des réformes en cours dans le domaine de la presse. Celle-ci a été suivie par un bref exposé sur le contenu du Rapport, fait par Mahamadou Talata Maïga, rapporteur de l’atelier biannuel.
M.Maïga
Le Scorpion 20/10/2011