La Banque Atlantique est de plus en plus décriée. Aujourd’hui, ce sont des promoteurs immobiliers (détenteurs de contrats avec l’OMH) qui se plaignent du traitement incompréhensible de leur banque vis-à-vis d’eux. Et pour cause : ils se sentent marginalisés au profit des sociétés étrangères parce que dans le cadre des financements des 50 000 logements sociaux, ils ont déposé leur demande d’accompagnement depuis juillet 2015. Des missions ont été organisées par la Banque populaire centrale, la banque mère de la Banque Atlantique, des garanties ont été présentées, malgré tout, aucun financement n’a été débloqué.
Et on continue à faire chanter les promoteurs immobiliers. On leur demande l’impossible (nous y reviendrons). Ce qui ternit l’image et la réputation de cette institution bancaire qui fête ses 10 ans. Les pratiques en cours jurent avec la procédure bancaire.
Les promoteurs estiment qu’ils n’ont aucun répondant au sein de la banque. Aucun interlocuteur fiable pour savoir à quel niveau s’opère l’examen de leurs dossiers. Les uns et les autres se rejettent la responsabilité. Souvent, c’est la Banque mère qui est mise en cause depuis le Maroc.
Résultat : le projet des logements sociaux connait un sérieux retard dans l’ensemble même si « le tape à l’œil » soutenu par les images de l’ORTM laisse entrevoir une situation meilleure.
Par ailleurs, il faut noter que le ministère de l’Urbanisme, à travers l’OMH, multiplie la signature des contrats avec de promoteurs de tout acabit. Il en résilie comme il en signe, en fonction des humeurs et des intérêts comblés ou pas. C’est ainsi qu’il nous est revenu que le contrat de plusieurs milliards de la société SACO CAMERUN, présente dans la sous-région a été annulé unilatéralement par l’OMH. Une procédure judiciaire est envisageable. C’est dommage dans un système où l’Etat est systématiquement condamné, même s’il a raison. Pour des raisons que nous savons tous.
Chahana Takiou
Source: Le 22 Septembre