A la rentrée politique de son parti le week-end dernier à Kognini dans la Commune de Baguinéda, Bamba Gagny Kiabou, président de la Convention de réflexion et d’action pour le Mali (Coream), a déclaré la démocratie malienne en panne.
Devant les militants et les notables des villages de Kognini, de Dogorakoro et les autres villages de la Commune de Baguinéda, le président de la Coream, Bamba Kiabou expliquera d’abord les motifs de l’appartenance de son parti au centre malien.
Pour le président Kiabou, ce choix est motivé par leur scepticisme sur la capacité de l’actuel régime à mettre en œuvre une politique sociale profitable aux populations et leur certitude que l’opposition actuelle ne saurait faire mieux.
Jugeant le bilan du régime IBK, le président de la Coream dira qu’il n’est pas reluisant. Selon lui, l’accord pour la paix et la réconciliation tarde à trouver son terrain d’application. « Il en résulte la multiplication d’attaques de guérillas sanglantes de nature à perturber les meilleures armées du monde », a-t-il regretté.
Il a souligné que l’attente sociale est plus forte que jamais. « En témoignent les nombreuses grèves de fonctionnaires qui ont émaillé la vie publique ces derniers mois ».
Dans cette grille, il dira que la démocratie malienne est en panne. Car pour lui, les élections continuent d’être émaillées de fraudes massives et des lois rétrogrades aux conditions quasiment impossibles à remplir par l’immense majorité des cadres de ce pays sont votées par une majorité mécanique pour empêcher certains citoyens de briguer les suffrages de leurs concitoyens.
Et M. Kiabou de terminer en rappelant le score engrangé par son parti pour sa première participation à une élection. « Sur quatre listes présentées aux dernières élections communales, le parti a obtenu des conseillers dans deux circonscriptions dont une mairie avec la majorité absolue », se félicitera-t-il.
Oumar B. Sidibé