Une semaine après les affrontements entre policiers et transporteurs à Yirimadio qui ont fait au moins un mort, le collectif des syndicats des transporteurs a animé un point de presse le dimanche dernier à la Bourse du travail pour annoncer une grève de trois jours à compter de ce lundi.
La grève dans le secteur des transports, déclenchée hier, vise, selon ses organisateurs, à mettre fin aux « exactions des policiers » sur les transporteurs. Et de préciser que cette grève concerne les chauffeurs de remorques, bennes, Sotrama et taxis.
Les leaders syndicaux veulent paralyser les transports en commun pour dénoncer les incidents de la semaine dernière à Yirimadio. En effet, ils ont invité le nouveau gouvernement à faire la lumière sur cette affaire.
A cette rencontre, plusieurs participants ont fait part de leur mécontentement envers les policiers. Les leaders des syndicats ont accusé les autorités de ne pas avoir joué leur rôle dans ces affrontements qui ont causé mort d’homme.
« Ce comportement est inadmissible. Un policier ne doit jamais tirer sur une personne s’il n’est pas en légitime défense. Il faut qu’ils sachent qu’ils sont là pour protéger la population », s’est emporté Siaka Diarra, un chauffeur de taxi. Il a accusé le régime d’être à l’origine de tous les désordres dans le pays. Il a invité ses camarades chauffeurs à respecter le mot d’ordre de grève.
Salif Traoré, un autre chauffeur, a invité la population à ne pas céder à la panique.
Adama Diabaté
Stagiaire