BAH N’DAW, MOCTAR OUANE ET AUTRES EN RESIDENCE SURVEILLEE : L’AMDH hausse le ton

Bah N'Daw, président de la transition au Mali

Depuis le 24 mai dernier, l’ancien Président de la Transition Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane ainsi que d’autres hauts gradés de l’armée sont en résidence surveillé.

Une situation que l’Association malienne des droits de l’homme (Amdh) dénonce en ce qu’elle appelle « violation des libertés de mouvement » de certaines personnalités civiles et militaires. Elle exige aussi leur libération immédiate.

Dans une communiqué dont nous avons eu copie, l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH) exprime sa vive préoccupation par rapport à la mesure de privation de liberté à travers notamment la résidence surveillée décidée par les nouvelles autorités  à l’encontre de l’ancien Président de la Transition, M. Bah N’Daw,  du Premier ministre, M. Moctar Ouane, ainsi que d’autres personnalités dont le Général Souleymane Doucouré, ancien Secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants.

Le 24 mai 2021, l’Amdh dit avoir appris par voie de presse que les personnalités concernées ont été déchargées de leurs fonctions respectives. Par cette même voix, les nouvelles autorités de la transition ont annoncé la libération du président Bah N’Daw et du Premier ministre Moctar Ouane.

Cependant, ces derniers jours, qu’il est revenu de constater que les personnes susmentionnées ainsi que des membres de leurs familles sont privés de leurs libertés de mouvement.

L’Association malienne des droits de l’Homme (Amdh) estime que faute d’infractions légalement établies et reprochées aux personnes concernées, celles-ci doivent être immédiatement libérées.

L’Amdh rappelle aux autorités que la liberté d’aller et venir est l’un des droits fondamentaux garantis par la Constitution du Mali et des instruments juridiques internationaux et régionaux dument ratifiés par le Mali.

En effet, l’article 5 de la constitution du Mali dispose que « l’Etat reconnait et garantit, dans les conditions fixées par la loi, la liberté́ d’aller et venir, le libre choix de la résidence… ».

Cette liberté de mouvement est inhérente à la personne humaine et ne saurait être retirée si la personne ne fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire.

Martelant que les arrestations arbitraires, les séquestrations et les détentions illégales sont des atteintes graves aux droits fondamentaux de la personne humaine, l’Amdh exhorte les plus hautes autorités de la Transition à lever toutes les restrictions dont sont victimes les personnes sus mentionnées.

André Traoré