Cette année, ils sont plus de 95.ooo candidats qui tentent leur chance pour décrocher le diplôme du Baccalauréat afin d’accéder à l’enseignement universitaire.
Au niveau de l’Académie de la Rive gauche, notre organe a sillonné quelques centres d’examens pour s’enquérir du déroulement des épreuves.
Au Centre du Lycée Askia Mohamed se trouve la Série Lettre. Ici, 1130 prétendants concourent dans 43 salles de classes. Les épreuves ont démarré à 8 heures comme stipule le règlement. Mais force est de constater que quelques difficultés se sont présentées au moment de la distribution des sujets. Le sujet d’Anglais avec lequel ils ont débuté les épreuves n’était pas au complet dans toutes les salles. Les candidats avaient les questions, mais le texte auquel ils devaient se référer pour les traiter était insuffisant pour eux. Pour dénouer ce blocage, le président du centre, Bakary Coulibaly et son équipe se sont mis à la tâche rapidement pour multiplier les copies et remettre à ceux qui n’ont pas eu. Donc, ils ont décidé de faire la clémence pour commencer à partir du moment où tous les candidats ont reçu le sujets en entier. Le président a été confronté à un autre cas. Celui d’un postulant qui fait arabe et qui n’avait pas de classe. Il a fallu appeler la hiérarchie pour résoudre cette surprise.
Si nous avons eu accès au Centre d’examen du Lycée Askia Mohamed, tel n’a pas été le cas dans celui du Lycée Aminata Bah. Là, les forces de l’ordre nous ont refusé l’accès dans l’enceinte du centre sur ordre du chef du centre. « Vous ne pouvez pas rentrer. Nous avons reçu l’ordre de ne laisser personne entrer après le démarrage des épreuves », nous ont déclaré les responsables des agents de sécurité qui n’ont pas voulu s’identifier.
Au centre du Lycée Technique se trouvent 38 salles d’examens dont 33 sont en Math Technique économie (Mte) et 5 en Math technique industrie (Mti). Le premier responsable du centre, Baba Sacko, a indiqué que les épreuves ont commencé dans le calme. «Tout ce passe bien pour l’instant. Seulement au début, on a été confronté à des petits problèmes comme l’oubli des cartes d’identité, un léger retard des candidats», nous a-t-il révélé.
Au Centre du Lycée Notre Dame du Niger se trouvent les compétiteurs en série Sciences Humaines (Sh). Ils sont au total 400 candidats repartis en 16 salles. « Pour l’instant, on n’a décelé aucun embarras à notre niveau. Les candidats sont venus à l’heure de même que les surveillants. Tout se passe bien comme vous le voyez », a fait savoir l’administrateur du centre, Abdrahamane Maiga.
Tout comme à l’Académie de la Rive gauche, à l’Académie de la Rive droite, les épreuves ont commencé également à 8 heures, mais avec des petits problèmes.
Au centre du Lycée Kankou Moussa, le président du Centre Mamadou Dramé a indiqué que les candidats en Série sciences exactes examinent chez lui. Les difficultés rencontrées ici ont pour nom absence de certains surveillants. Mais, rapidement, a-t-il expliqué, avec le concours de l’Académie, ils ont été remplacés. Les candidats de ce centre sont en tout 700 repartis entre 28 salles.
Au Centre du Lycée la Lanterne (à Sogoniko) se trouvent les postulants en série Sciences Humaines (Sh). Ici, 600 prétendants sont dans la course, repartis entre 24 salles et surveillés par 48 enseignants. Comme ses prédécesseurs, le président du Centre Mamadou Dembélé s’est réjoui du fait que le matériel d’examen (feuilles, brouillons, émargements) étaient au complet. Là, comme à Kankou Moussa, quelques surveillants manquaient à l’appel. Selon Dembélé, avec l’accord de l’Académie, des dispositions ont vite été prises pour les remplacer par les suppléants.
Au centre du Lycée Massa Makan Diabaté (Baco Djicoroni), la sérénité prévalait de l’avis du président de Centre, Abdrahamane Samaké. Dans ce centre, composent 857 candidats en Série SB (Sciences Biologiques) sur les 900 inscrits.
Les candidats affichent un optimisme certain en ce début des épreuves. Sorti en épreuve de Philosophie, Tiékoro Doumbia (candidat au Lycée la Lanterne), a déclaré: « J’ai choisi le sujet n°2 qui était : « la philosophie cessera dès que les hommes n’auront plus à se donner les uns les autres ». Je ne peux pas dire pour l’instant que tout se passe bien, car on n’a pas terminé avec les épreuves et connaître le résultat définitif est le plus important. Néanmoins, le sujet a été abordable ». Aichata Diabaté (candidate en Série Biologie) a dit : « Pour l’instant, tout ce passe bien. Le sujet a été abordable pour moi. J’espère que le reste continuera comme ça ». Dans ces différents centres, il n’y a pas eu de cas de fraude signalée par les surveillants ou de fuite de sujet comme ce fut le cas du Def (Diplôme d’études fondamentales) la semaine dernière. Mais la question est de savoir si les épreuves se passeront en toute transparence jusqu’à la fin du Bac prévue pour le vendredi prochain. En tout cas, si les sujets ne font pas fuite, cela va de la crédibilité de notre système éducatif. Et pourtant, l’année dernière, les examens se sont passés sans anomalies.
Hadama B. Fofana et Aguibou Sogodogo, stagiaire
Le Républicain 15/06/2011
