Annoncé pour mort, le commandant de la région militaire de Mopti, le colonel Ould Meydou, convoyait une unité de ravitaillement qui a quitté Kidal, le vendredi pour Aguel Hoc.
A quelques kilomètres de Kidal, le convoi tombe sur un groupe de rebelles. Le jour (20 janvier) et la cible (Ould Meydou) étaient symboliques pour les rebelles qui avaient visiblement l’intention de réaliser un grand coup en ce jour marquant la célébration de la fête de l’armée. Ainsi, le colonel, Ould Meydou est devenu un mythe pour les différents groupes rebelles.
L’embuscade avait donc un double objectif pour les rebelles : faire un coup d’éclat et éliminer le colonel Meydou.
Aussi, l’officier, après avoir fait le ménage à Ménaka, avait pour mission, le vendredi, d’assurer le ravitaillement des unités positionnées à Aguelhoc. Le convoi était composé d’une dizaine de véhicules de ravitaillement (vivres, munitions et carburant), indique une source sécuritaire contactée par L’Aube. Pour cette opération, la rébellion, selon la même source, avait concentré sur l’axe Kidal-Aguelhoc, plusieurs dizaines de combattants lourdement armés. Après d’intenses combats, le colonel Meydou et ses hommes déjouent l’embuscade en fin de matinée.
Bilan : six véhicules ont été détruits et des rebelles capturés ou tués. Nous ne disposons pas d’informations sur le nombre de victimes enregistrées au cours de cet accrochage.
Cependant, nos sources indiquent que du coté de l’armée deux véhicules ont été détruits. Mais après cet accrochage, les rebelles ont annoncé que le colonel Meydou avait été blessé. Une annonce qui rentre dans leur campagne de désinformation menée depuisla France.
En réalité, l’officier, dont les rebelles avaient, dès mardi dernier, annoncé, par ailleurs la mort, se porte bien. Et dès le samedi, il avait rejoint Gao, où siège le commandement opérationnel dirigé par le général Gabriel Poudiougou, chef d’Eta major général des armées.
C.H. Sylla
L’Aube 24/01/2012