Par rapport à l’avenir des auteurs du coup d’Etat du 22 mars, le gouvernement de transition et la communauté internationale ne sont plus sur la même longueur d’onde. L’équipe de Cheick Modibo Diarra continue de vouloir faire de la place à la junte dont les leaders devront siéger au sein de la structure dont la création a été annoncée le 9 juin dernier pendant ce temps la communauté internationale exige que « la junte soit immédiatement dissoute et se retire complètement de la gestion de la transition ».
Des mots très forts qu’évite le gouvernement comme s’est évertué à le faire le ministre de la Communication lors de son intervention télévisée le week-end dernier sur le sujet. M. Touré a préféré évoquer l’absorption du Conseil national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) dans la nouvelle structure en lieu et place de dissolution même s’il a tenu à ménager aussi la communauté internationale en précisant que le rôle du capitaine Sanogo et de ses camarades sera consultatif et non plus décisionnaire comme cela a été dit après la signature des accords avec la Cédéao.
Il est aujourd’hui un peu probable que l’Assemblée nationale vote la loi de création de cette structure, car les députés membres à plus de 90 % du front anti-putsch veulent eux aussi le retrait total des militaires de la gestion de la transition.
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Du Renouveau 13/06/2012