Construit en tant que gare routière il y a plusieurs décennies, l’autogare de sogoniko ne répond plus aux normes. Il faut la raser complètement, faire une place nette, pour ériger une autogare digne de ce nom, soutient Victor Kéita, un policier en retraite de la commune VI. Mais depuis plus de deux ans les transporteurs traînent toujours le pas à rejoindre le site que le maire du District leur a montré. Aujourd’hui l’autogare de Bamako est arrivé à un degré de délabrement total. Une porte d’entrée non sécurisée, donne le ton à son état de délabrement. Complètement envahi par des boutiques construites de façon anarchique, les grandes compagnies de transport, à l’exemple de Bittar trans et Ghana trans, ont plutôt préféré délocaliser leurs installations. D’autres compagnies, de moindre envergure, n’ont trouvé mieux que de s’installer en face et aux abords de l’autogare, avec tout ce que cela comporte comme, embouteillage, désordre et insécurité. A l’intérieur, c’est un désordre total qui y règne. Pas de toilette publique, pas de restaurant digne de ce nom. En l’absence d’un service spécialisé, l’autogare de Sogoninko manque cruellement d’entretien.
La grande difficulté pour les forces chargées de la sécurité de ces lieux c’est justement les boutiques et kiosques installés de façon anarchiques. Faute de passage, ceux-ci servent, dans la plupart du temps, de repères aux malfrats, lors des patrouilles.
Interpellé sur cet été de chose dans sa commune, le Maire Souleymane Dagnon décline toute responsabilité. Certes l’autogare et les Halls de Bamako se trouvent en commune VI mais c’est plutôt le District de Bamako qui assure la gérance ces deux grands ouvrages.
Il urge donc que le maire du district et les transporteurs s’entendent pour que commencent enfin les travaux de la nouvelle autogare de Sogoniko.
Pierre Fo’o Medjo
Le 22 Septembre 21/11/2011