Maladie, peu connu au Mali, mais l’autisme apparait comme un véritable problème santé publique. Face à ses conséquences notamment sur les droits de l’enfants, il urge plus que jamais une synergie des actions pour mettre fin à la stigmatisation des malades très généralement laissés à la charge de leurs seuls parents.
Selon les statistiques, 1/100 enfants dans le monde est autiste. Si ce taux apparait faible, il est autant interpellateur si l’on s’en tient aux conséquences néfastes de cette maladie sur les enfants autistes qui, ont des difficultés d’accès même à l’éducation au regard de leur comportement étrange.
Face à la mauvaise perception que l’on fait de ces malades, avril est célébré dans le monde entier comme mois dédié à la sensibilisation à l’autisme sous le thème « Mobilisons-nous ensemble pour construire une société respectueuse des forces et défis de chacun ». A l’instar du monde entier, l’Association Autisme Mali présidée par Mme Aïssata Ouattara, n’est pas restée en marge de cette célébration.
Le week-end dernier au Musée national, elle a organisé une journée de plaidoirie et de sensibilisation en faveur des autismes en vue d’un changement positif à l’égard de ces malades. C’était en présence de Mme le ministre de l’éducation nationale, du Directeur Général de la CANAM et des parents et enfants autistes.
Selon les explications de la présidente qui n’ont laissé personne indifférent dans la salle, l’autisme un trouble non contagieux mais difficile à guérir. Si cette maladie touche plus de garçon que de fille, elle se caractérise par les difficultés de communiquer, de prononcer des mots et comprendre certaines expressions.
« Ils sont exclus des écoles à cause de leur comportement étrange, isolés et laissés à la charge des parents, notamment la mère », a-t-elle déploré. Dans son intervention, elle a évoqué l’impérieuse nécessité d’un changement de comportement envers les autistes. Et de soutenir que cela passe par la sensibilisation. Histoire de faire accepter les autistes qui sont vus autrement par la société.
Bien que l’autisme isole silencieusement les malades, la présidente de l’association a déploré le manque de structure de prise en charge, le manque de spécialistes pour le traitement de la maladie, la non prise en charge des médicaments par l’Assurance Maladie Obligatoire(AMO). C’est pourquoi, elle a demandé l’implication des autorités qui doivent prendre en compte ces préoccupations.
L’oreille attentive de Mme le Ministre de l’éducation nationale a donné espoir. Selon elle, l’autisme est un problème transversal qui concerne l’état, la société et les parents. « Notre engagement pour l’éducation de ces enfants ne fera pas fait défaut », a-t-elle promis. Et d’assurer que tout le Gouvernement prendra toutes les dispositions pour la prise en charge des autismes au Mali.
Massassi
Source : Mali24.Infos
