D’Hamadallaye, aux Badialans, en passant par N’Tominkorobougou, Yirimadio, Banankabougou, Faladié, Daoudabougou, Kalaban, etc., les barricades ont poussé sur les routes et des pneus ont été incendiés sur les voies, en guise de mécontents et de signes de protestation contre ce que certains ont vite fait de qualifier d’augmentation sauvage. Voyant la détermination des populations à ne accepter cette augmentation des prix, les transporteurs ont décidé d’arrêter de circuler jusqu’à ce qu’une solution heureuse soit trouvée au problème. Ainsi, se passa des journées sans Sotramas et bus à Bamako et les alentours. Dans la posture du sapeur pompier pyromane, le département de l’équipement et des transports a fait une déclaration médiatique le 25 Mars 2013 dont la quintessence est qu’il n’était pas au courant de la hausse des prix. Et de demander aux transporteurs de maintenir les prix initiaux.
Histoire de mettre de la poudre aux yeux des gens. Sinon comment comprendre que les syndicats des transporteurs annoncent l’augmentation des prix et la mettre en application quelques jours après sans que le département de l’équipement et des transports ne soit au courant. Pourquoi n’avoir pas agit à temps pour éviter que la population ne se mette en colère ? En tout cas, avec le retard dans la réaction des autorités de transition, l’on peut se demander, si elles n’étaient pas favorables à cette augmentation de prix. Quand on mettait sous presse cet article, les discussions étaient entre les transporteurs pour se prononcer sur la demande faite par le gouvernement.
Hadama B. Fofana
Le Républicain Mali 2013-03-27 15:17:41