A la suite des premiers cas suspects de fièvre hémorragique détectés sur le sol malien début avril, les autorités avaient envoyé au total dix échantillons dans des laboratoires de référence aux Etats-Unis et au Sénégal pour qu’ils soient testés au virus Ebola, a expliqué le ministre de la Santé, Ousmane Koné, lors d’une conférence de presse à Bamako.
« L’ensemble des dix échantillons (a) donné un résultat négatif. Cela veut dire qu’à la date d’aujourd’hui, le Mali ne connaît ni cas suspect, ni cas confirmé de la fièvre hémorragique Ebola », a déclaré M. Koné.
« Néanmoins, nous avons recommandé à nos structures de rester vigilantes et de continuer le contrôle avec la même rigueur », a-t-il ajouté.
Interrogé sur le sort des malades initialement considérés comme des cas suspects, l’entourage du ministre a indiqué qu’ils demeuraient sous surveillance médicale, mais sans fournir plus de détails.
Le 3 avril, Bamako avait annoncé avoir décelé trois cas suspects de fièvre hémorragique, qui ont aussitôt été placés en isolement en attendant les résultats de l’analyse des prélèvements effectués sur eux.
Tous travaillaient dans une zone à la frontière entre le Mali et la Guinée voisine, pays en proie à une épidémie de fièvre hémorragique virale en partie due à l’Ebola, d’après le ministère de la Santé.
Selon le dernier bilan communiqué lundi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), au total 168 cas de fièvre hémorragique (dont 108 mortels) ont été enregistrés depuis le début de l’année en Guinée. Sur ces 168 cas, 71 ont été confirmés par des analyses en laboratoire comme étant dus à Ebola.
Le virus Ebola, hautement contagieux s’est propagé au Liberia voisin, où six cas ont été confirmés sur 26 cas suspects de fièvre hémorragique, dont 13 mortels, d’après le même bilan, qui avait fait état de six cas suspects au Mali, tous sous observation médicale au Mali, en attendant les résultats de tests de leurs échantillons.
Selon les explications du ministre Koné, les dix échantillons examinés comprennent des prélèvements sur les premiers cas suspects signalés, ainsi que d’autres effectués ultérieurement.
(AFP 15/04/14)