Les Etats-Unis ont, par exemple, annoncé leur « intention de passer aux actes pour soutenir » son opposant, Juan Guaido.
« Je suis certain que, grâce aux Vénézuéliens, les jours de [Nicolas] Maduro[à la tête du pays] sont comptés. » Par la voix de leur secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, les Etats-Unis ont accentué la pression sur le dirigeant chaviste, dimanche 24 février.
Alors que M. Maduro refuse toujours de laisser entrer les convois humanitaires qui se trouvent aux frontières avec la Colombie et le Brésil, où de nombreuses violences se sont déroulées samedi faisant au moins deux morts, le chef de la diplomatie américaine espère « fortement que dans les jours, semaines et mois prochains, le régime Maduro comprendra que le peuple vénézuélien a fait en sorte que ses jours soient comptés », a-t-il affirmé dans des interviews sur CNN, puis sur Fox News.
« Pire du pire des tyrans »
Qualifiant M. Maduro de « pire du pire des tyrans », M. Pompeo a évoqué les « quelques centaines de tonnes » de nourriture, de médicaments et de kits d’hygiène envoyés par les Etats-Unis à la frontière avec le Venezuela et qui ont été bloqués samedi.
Interrogé sur un éventuel recours à la force par l’armée américaine, M. Pompeo a, conformément à la ligne tenue depuis le début de la crise par Washington, refusé de l’exclure dimanche. « Nous avons dit que toutes les options étaient sur la table », a-t-il dit sur Fox News.
« Nous ferons ce qu’il faut pour (…) que la démocratie règne et qu’un avenir meilleur se dégage pour les Vénézuéliens. »
L’Union européenne (UE) a, elle, condamné, dimanche, les actes de violence et le recours à des groupes armés par le gouvernement de Nicolas Maduro. « Le refus du régime de reconnaître l’urgence humanitaire conduit à une escalade des tensions », a déploré la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans une déclaration au nom des vingt-huit Etats membres de l’UE.
« Des informations inquiétantes font état de troubles, d’actes de violence et d’un nombre croissant de victimes, en particulier dans les zones frontalières et parmi la communauté autochtone Pemon. Nous demandons instamment aux forces de l’ordre et aux organes de sécurité de faire preuve de retenue, d’éviter le recours à la force et de permettre l’entrée de l’aide. »