Les forces françaises et européennes ont annoncé, il y a neuf jours, la fin de leurs opérations au Mali. Des opérations essentiellement antiterroristes menées dans le nord du pays. Plus d’une semaine après ces annonces, l’état-major de Barkhane, basé à Ndjamena au Tchad, organisait une journée portes ouvertes ce jeudi 24 février.
Il s’agissait pour le numéro 1 de Barkhane de revenir sur le réajustement d’un dispositif dont l’objectif principal est de conserver une approche régionale pour combattre le terrorisme.
Barkhane entend conserver une présence dans la zone dite des « trois frontières » – où se rencontrent le Mali, le Burkina Faso, et le Niger -, bastion des groupes terroristes dans la région. Et cela passe par une coopération avec les armées régionales, notamment celle du Niger.
« Le centre de l’action aujourd’hui, et vous le savez bien, est plutôt sur ce qu’on appelle les “trois frontières”. Demain, cette coopération sera accrue parce que justement, à partir du 1er mars, nous aurons un petit PC de partenariat augmenté à Niamey pour justement coopérer encore mieux avec les pays de cette zone là et la force G5 qui agit le long des frontières », explique le général Laurent Michon, commandant de l’opération Barkhane.
La France mise sur le Niger et le Tchad
La France mise donc sur le Niger comme principal point d’appui de sa ré-articulation de la lutte anti-jihadiste. Mais aussi sur le Tchad. À Ndjamena où se trouve l’état-major de Barkhane, pas de changement majeur prévu. La coopération entre les armées tchadiennes et françaises se poursuit.
« Nous venons de rajouter une présence permanente de chasseurs, par exemple, et nous allons continuer en faisant évoluer le dispositif terrestre à l’horizon de l’été. Et ça, c’est avec l’armée tchadienne, en coopération avec eux, que nous allons le faire », poursuit général Laurent Michon.
Il affirme que le repli des bases de Menaka, de Gossi et de Gao au Mali sont en cours de préparation. Aucun délai n’est encore annoncé.
Source : RFI