A Bamako, Yoyo Sangarai, dit « le gros », un ancien contrôleur de police reconverti dans l’immobilier et les affaires, n’est pas un inconnu. Le parcours est banal au Mali comme en France. Sauf que cet homme d’affaires entreprenant est au mieux avec les deux frères Tomi, les rois des jeux et des casinos en Afrique qui eurent leur heure de gloire sous Charles Pasqua. Or ces derniers ont repris du sercice, ces derniers mois, auprès du président malien IBK dans des conditions qui intéressent la justice française qui soupçonne quelques conflits d’intérêt dans ces relations incestueuses. Or Yoyo Sangarai, l’intermédiaire privilégié entre la présidence malienne et ces corses à la réputation sulfureuse, pourrait être interrogé par la justice française.
La diplomatie française complice
Le plus surprenant est que Yoyo Sagarai est très bien introduit auprès de l’ambassade de France, où il rencontre régulièrement les représentants des services français. Pourquoi la diplomatie française n’est-elle pas plus rigoureuse. Comment peut-elle couvrir des intermédiaires aussi suspects?
Il semble que le soutien de la France à IBK, membre de l’Internationale socialiste, aille jusqu’à couvrir les proches du président malien quelles que soient leurs profils et leurs activités.
La Françafrique, c’est clair, n’est pas morte!
Publié par Nicolas Beau
Mondafrique.com 2014-05-06 11:48:17