La missive écrite à la main à l’encre rouge est présentée comme provenant d’Abou Walid Al-Sahraoui, émir de l’organisation Etat islamique au Sahel. Dans cette lettre, il accuse les communautés Imghad et Idaksahak d’avoir défendu le Niger et la France, s’exposant ainsi aux représailles des combattants du groupe Etat islamique au Sahel. Deux personnes sont particulièrement visées, deux chefs de groupes armés maliens, Moussa Ag Acharatoumane, du Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), et le général Gamou, leader du Gatia.
Cette lettre n’arrive pas par hasard. Début juin, ces deux groupes armés s’étaient lancés à la poursuite de terroristes qui avaient attaqué une base de l’armée nigérienne à la frontière entre les deux pays. Une opération qui a impliqué également des soldats français. Selon des sources sécuritaires, quinze terroristes avaient été tués. Une attaque que l’on prête aux hommes d’Al-Saraoui.
Depuis quelques mois, le MSA et le Gatia étendent leur influence dans la région de Ménaka sur le plan politique et sécuritaire. C’est ce qui perturbe les trafics « en tous genres auxquels se livre Al-Saraoui », estime Moussa Ag Acharatoumane, joint par téléphone, qui affirme que les opérations de sécurisation de la région ne s’arrêteront pas.
Par RFI Publié le 28-06-2017