« La télévision et l’Assemblée nationale viennent d’être prises par les bérets rouges » annonce au téléphone un conseiller proche du président Touré, qui se cache dans Bamako et ne peut être cité, de peur d’être arrêté à son tour.
TOURNANT
Si l’information est confirmée, ce pourrait être un tournant. Rappelons que le coup d’état a eu lieu en l’espace de quelques heures, et a été mené en théorie par des hommes du rang et des officiers subalternes du camp militaire de Kati, à la périphérie de la capitale malienne.
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Mais de multiples sources ont assuré au Monde que des commanditaires attendaient « le bon moment pour sortir du bois. » Les heures passent, aucun grand responsable ne se manifeste, et en l’absence d’une coalition claire pour installer à la fois des responsables militaires et civils au pouvoir, le chaos menace le Mali.
La nuit promet d’être importante à Bamako si des combats ont lieu entre putschistes et loyalistes; le jour du coup d’état, les bérets rouges avaient abandonné la présidence sans s’accrocher à sa défense.
Jean-Philippe Rémy
Le Monde.fr | 23.03.2012 à 20h35