L’armée malienne a accusé la mission des Nations unies pour la stabilisation du pays d’avoir compromis la sécurité dans la localité d’Aguelhok en quittant de manière « précipitée » son camp sans attendre de le transférer aux autorités.
L’armée malienne a accusé mardi 24 octobre la mission des Nations unies pour la stabilisation du pays, la Minusma, d’avoir compromis la sécurité dans une localité du Nord en se retirant de son camp de façon « précipitée » selon elle, et en laissant le champ libre aux « terroristes ». La Minusma, poussée vers la sortie par les militaires au pouvoir à Bamako, a poursuivi son retrait progressif en quittant les 22 et 23 octobre ses camps de Tessalit et Aguelhok.
Rivalités exacerbées
Ce retrait, qui doit s’échelonner jusqu’au 31 décembre, a exacerbé les rivalités pour le contrôle du territoire entre les acteurs armés présents dans le Nord. Les séparatistes touaregs ont repris les hostilités contre l’État et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM en anglais) affilié à Al-Qaïda multiplient les attaques contre l’armée. La Minusma dit être forcée d’accélérer son retrait par l’escalade militaire qui menace son personnel. Elle reproche aussi aux autorités de compliquer son désengagement par leurs obstructions à ses mouvements.
Source:JeuneAfrique