Les autorités militaires ne font plus mystère de leur intention d’organiser le scrutin présidentiel afin de revenir à l’ordre constitutionnel.
L’ annonce suscite de l’espoir, mais aussi quelques interrogations au sein de la classe politique malienne.
C’est désormais l’une des priorités du nouveau gouvernement du général Abdoulaye Maïga. L’organisation des élections présidentielles devant mettre fin au processus de transition en cours au Malidepuis août 2020 et le coup d’État qui a renversé le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta.
Abdrahamane Diarra de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) de feu Soumaïla Cissé estime que l’annonce du président de la transition qui va dans le sens du retour à l’ordre constitutionnel était attendue.
Les explications de Mahamadou Kane
Oumar Ibrahim Touré, président du parti Alliance pour la République (APR), salue le pas franchi par les autorités de transition. Cependant, il alerte sur la manière de procéder avant d’aller aux urnes.
« Nous avons une nouvelle constitution. Cette nouvelle constitution a ce qu’on peut appeler les lois d’application, qui sont des lois organiques. Ce sont ces lois organiques qui sont certainement sur la table du Conseil national de la transition. Il faut donc que ces lois soient adoptées. Il y a aussi une nouvelle loi électorale qui doit être conforme à la nouvelle Constitution de 2023. Nous considérons, en tout cas, en tant qu’acteurs politiques, qu’il y a une place pour rencontrer la classe politique, pour échanger et pour voir un peu tout ce qui va être fait en termes de timing pour aller aux élections ».
Officiellement, aucune date n’a été pour le moment donnée pour l’organisation de la présidentielle. Cela ne saurait tarder un cadre politique que nous avons interrogé sur la question.
Le chef de la transition, Assimi Goïta, a annoncé la création d’un ministère délégué chargé des réformes politiques et du soutien au processus électoral. Mais d’autres signes font croire que les Maliens seraient en train de vivre les derniers instants de la transition. L’activisme ces derniers temps de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) auprès des acteurs politiques, par exemple.
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