FINANCES : La Banque mondiale suspend ses opérations financières avec le Mali
La Banque mondiale a annoncé vendredi dernier (4 juin 2021) suspendre ses opérations financières au Mali à la suite du coup d’État contre les autorités civiles de la transition le 24 mai dernier. Dans un communiqué, elle a indiqué avoir «temporairement mis en pause les décaissements de ses opérations au Mali pendant qu’elle suit et évalue de près la situation». Une décision qui, selon un porte-parole de l’institution, a été prise «conformément à la politique de la Banque applicable à des situations similaires» à celle survenue au Mali.
Cette annonce est la première qui aura un impact sur le plan économique dans un pays asphyxié. Sur le plan institutionnel, le Mali a déjà été suspendu d’une majorité d’institution comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’Union africaine (UA) ou encore l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui exigent toutes un retour à l’ordre constitutionnel.
Concrètement, la décision de la Banque mondiale se traduit «par le non-traitement des demandes de décaissements reçues après le 24 mai, et de celles reçues mais non traitées avant le 24 mai», souligne le communiqué de presse de l’administration de Bretton Woods qui finance actuellement des projets à hauteur de 1,5 milliard de dollars au Mali.
RACISME : Joe Biden rompt enfin le silence sur le massacre d’Afro-Américains à Tulsa
Le président des Etats-Unis d’Amérique, Joe Biden, a affirmé mardi 1er juin s’être rendu sur les lieux du massacre d’Afro-Américains à Tulsa, dans l’Oklahoma, il y a 100 ans pour «aider à rompre le silence» qui a longtemps pesé sur l’un des pires épisodes de violence raciste de l’histoire des États-Unis.
«Les événements dont nous parlons se sont déroulés il y a 100 ans. Cependant, je suis le premier président en 100 ans à venir à Tulsa», a insisté le démocrate en disant vouloir «faire éclater la vérité». Et de poursuivre, «je suis venu ici pour aider à rompre le silence car, dans le silence, les blessures se creusent».
Le président a rappelé l’horreur du massacre de Tulsa, a évoqué ces explosifs lancés depuis des avions privés sur le quartier noir de la ville. Et a rappelé qu’aucune arrestation n’a jamais eu lieu. «Ce n’était pas des émeutes, c’était un massacre. L’un des pires de notre histoire mais pas le seul», a-t-il dénoncé. Et «il a pendant trop longtemps été oublié dans notre Histoire. Aussitôt qu’il s’est produit, il y a eu un effort manifeste pour l’effacer de notre mémoire», a-t-il déploré en soulignant la présence dans le public, devant lui, de trois survivants centenaires de ce massacre : Viola Fletcher, Hughes Van Ellis et Lessie Benningfield Randle.
Joe Biden a profité de ce discours historique pour dénoncer les attaques «absolument sans précédent» contre le droit de vote des Afro-Américains, «le droit le plus fondamental», par le biais de lois restreignant l’accès aux urnes dans certains États conservateurs. «Ce droit sacré est attaqué avec une intensité que je n’ai jamais vue», a déclaré le démocrate. Depuis la présidentielle, les projets de loi limitant l’accès au vote se sont multipliés dans les États à l’initiative des républicains. Ils sont dénoncés par les démocrates comme frappant particulièrement les minorités…
COVID-19 EN AFRIQUE : La pandémie a plongé neuf millions de travailleurs supplémentaires dans l’extrême pauvreté en 2020
D’après l’Organisation internationale du travail (OIT), près de 90 % des travailleurs vivant dans l’extrême pauvreté sont dans les pays d’Afrique subsaharienne. Une situation d’autant plus difficile que l’année dernière la région a enregistré une récession économique historique estimée à -1,9 % par le FMI. Ainsi, en Afrique, neuf millions de travailleurs supplémentaires ont été plongés dans l’extrême pauvreté en 2020. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’OIT sur les tendances mondiales du secteur de l’emploi.
D’après l’institution, le taux de travailleurs pauvres est passé de 31,8 % de la population active en 2019 à 34 % en 2020. Cela signifie que neuf millions de travailleurs supplémentaires subvenaient aux besoins de leurs familles avec moins de 1,9 $ par jour. L’OIT prévoit que le chômage devrait toucher 205 millions de personnes dans le monde en 2022 du fait du Covid-19.
La rédaction