La ville de Gao a passé une nuit très agitée, qui a commencé par une déflagration entendue en début de soirée. Le bruit d’explosion serait celui d’un attentat suicide, selon certains habitants, qui n’ont pas cherché trop à savoir, avant de se terrer chez eux.
Selon nos sources jointes dans la soirée, l’explosion s’est produite vers la partie de la ville appelée « zone de l’Elevage », c’est dans cette partie de la ville qu’est installé le contingent chinois, précisent nos sources dans la cité des Askias. En effet, la ville a été plongée dans l’obscurité avec une rupture de l’électricité.
C’est alors que les avions ont commencé à survoler la ville. Nos sources indiquent que seul le bruit des avions de la Minusma règne dans le ciel de Gao. Mais sans pour autant donner l’assurance et la quiétude à la population qui en a tant besoin. Des manifestations de mécontentement des populations demandant la fin de l’immobilisme pour l’application de l’accord de paix, ont été constatées à Kidal en début de semaine. Gao termine la journée du mardi par une forte déflagration dont on ignore au moment où nous mettons sous presse, les tenants et les aboutissants. On parle également d’une présumée attaque djihadiste à Moura dans le cercle de Djenné, hier.
Le pays s’embrase de partout. Malilink investigative reporting group évoque, de janvier 2015 à maintenant, plus de 600 morts dont la plupart après la signature de l’accord. C’est intriguant, et tout le monde est concerné, sans exception. Seule une démarche inclusive qui ne laisse personne sur le quai peut résoudre l’intrigue malienne. La balle est dans le camp du premier responsable de tous les Maliens, le Décideur. Monsieur le président, vite vite, des actes. Des actes, monsieur le président !
B. Daou