Tout laisse croire que ce jeune se réclamant d’Al-Qaïda a pu opérer au Mali parce que la sécurité est lâche, voire inexistante. Et les révélations faites sur l’attitude des policiers maliens confortent cette thèse. Contrairement aux allégations des pouvoirs publics, les policiers en fraction devant l’ambassade sont restés inactifs face aux agissements du jeune Tunisien. Il a fait usage d’une « grenade » à fragmentation, selon des témoins, et non d’une bonbonne de gaz comme l’a dit le ministre de la Sécurité et de la Protection civile sur la télévision nationale, jeudi soir.
Le jeune homme a ensuite « tiré sur le portail » avec un pistolet automatique devant des policiers totalement éberlués. C’est au constat de leur inaction qu’un jeune homme s’est jeté sur le « terroriste », qui a été ainsi désarçonné, rapportent des témoins.
Mais les policiers continuent de soutenir qu’il a été arrêté tout net par un sergent sans autre intervention préalable.
« C’est après l’arrestation du jeune homme que les policiers se sont avancés pour lui passer les menottes », confie une dame sur les lieux de l’attentat. Elle ajoute que les Bamakois doivent logiquement s’inquiéter pour leur sécurité avec des policiers qui ont peur de leur ombre.
Sauve-qui-peut !
M. D.
L’ Indicateur Renouveau 10/01/2011