Bruxelles – Deux des bombes qui ont explosé mardi à l’aéroport de Bruxelles ont probablement été déclenchées par des kamikazes et la police recherche activement un troisième suspect, a indiqué mardi soir le procureur fédéral belge.
Diverses perquisitions sont en cours à plusieurs endroits du pays, plusieurs témoins sont également entendus, a précisé le procureur Frédéric Van Leeuw lors d’une conférence de presse, expliquant que trois juges d’instruction antiterroristes étaient mobilisés pour l’enquête sur ces attentats, qui ont fait une trentaine de morts.
La police a trouvé un engin explosif contenant entre autre des clous, ainsi que des produits chimiques et un drapeau de l’Etat Islamique, organisation jihadiste qui a revendiqué les attentats, au cours de perquisitions dans la commune bruxelloise de Schaerbeek mardi après-midi, a ajouté le parquet fédéral dans un communiqué.
Il est trop tôt pour établir un lien avec les attentats de Paris, a souligné M. Van Leeuw, alors que les attentats, à l’aéroport international de Bruxelles-Zaventem et dans une station de métro, ont eu lieu quatre jours après l’arrestation dans la commune bruxelloise de Molenbeek du suspect-clé des attaques de Paris en novembre dernier, Salah Abdeslam, .
Les autorités belges ont diffusé mardi une capture d’écran de vidéosurveillance sur laquelle figurent trois suspects des attentats contre l’aéroport de Bruxelles.
Deux ont probablement commis un attentat suicide, tandis que le troisième est activement recherché, a indiqué le procureur.
Les deux premiers, aux cheveux noirs, apparaissaient sur l’image la main gauche gantée de noir, poussant des chariots portant des valises noires.
Le troisième homme, recherché, porte une veste et une chemise claires, des lunettes sous un chapeau noir, et pousse également un chariot avec un gros sac noir. Il est suspecté d’avoir commis l’attentat, écrit la police fédérale belge sur l’avis de recherche diffusé sur son site internet, en demandant à la population des renseignements pouvant contribuer à son identification.
Sur les lieux des attentats, la police poursuivait ses constatations techniques : à cause de la violence des impacts, elles sont particulièrement pénibles, a précisé le procureur.
(©AFP / 22 mars 2016 19h39)