Le 4 mars dernier, les Forces armées maliennes (FAMa) ont vigoureusement riposté à l’une des violentes attaques contre l’une de leurs positions. Le bilan est lourd dans nos rangs avec la mort d’au moins 27 soldats qui ont aussi décimé les assaillants avec plus d’une centaine de terroristes anéantis. Une attaque unanimement condamnée par la classe politique, la société civile, la Minusma…
La classe politique malienne a unanimement condamné l’attaque terroriste qui a coûté la vie à 27 de nos soldats à Mondoro, dans la région de Douentza. Presque tous les partis influents du pays ont publié des communiqués dans la soirée du vendredi dernier pour condamner cette attaque généralement qualifiée de «lâche et barbare».
Et même le Cadre d’échange des partis et regroupements politiques pour une transition réussie (opposé aux autorités actuelles de transition) a condamné l’attaque complexe du poste de sécurité de Mondoro. Il a surtout salué «la riposte salvatrice et énergique» des Forces armées maliennes (FAMa) qui a permis de «repousser l’attaque et de neutraliser» de nombreux terroristes. «Le cadre condamne vigoureusement cette attaque qui intervient à un moment où, face aux actions terroristes, les FAMa commence à rassurer par de nombreux succès pour la sécurisation des personnes et de leurs biens», a indiqué cette coalition qui a aussi appelé à «l’union sacrée autour des FAMa dans leur mission régalienne de sécurisation des personnes et des biens».
De nombreux leaders politiques ont également réagi sur les réseaux sociaux, twitter notamment. «Au moment où le peuple malien était fier de la montée en puissance de notre vaillante armée, des groupes terroristes et barbares ont procédé à une attaque lâche sur nos FAMA dans le village de Mondoro», a déploré M. Aliou Boubacar Diallo, président d’Honneur de l’Alliance démocratique pour la paix-Maliba (ADP-Maliba) et candidat malheureux aux présidentielles de 2012 et 2018. Il a condamné avec «la dernière énergie cet acte barbare et ignoble».
L’ancien Premier ministre et leader politique (parti Yelema) Moussa Mara a aussi déclaré sur les réseaux sociaux avoir appris avec «une forte émotion l’attaque terroriste lâche et barbare» contre les FAMA à Mondoro dans la région de Douentza. «La nation endeuillée continue à pleurer ses morts», a déploré Cheick Boucadry Traoré, président de la CARE (Convention africaine pour le renouveau). «Le spectacle affligeant des ravages de la mort et des attaques terroristes, de même que la perte de nos valeureux soldats tombant par milliers sur les champs d’honneur victimes d’une guerre asymétrique ne peuvent nous inspirer que consternation et componction», a-t-il déclaré.
Cette condamnation est unanime sur les réseaux sociaux sur lesquels ils sont nombreux ceux qui ont mis leurs pages aux couleurs de l’armée. Même les activistes qui ne sont pas d’habitude tendres avec les autorités de transition ont baissé les armes pour s’associer au deuil national en condamnant cette attaque et en manifestant leur compassion aux familles éplorées.
A noter que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a également «fermement condamné» ce samedi l’attaque contre les FAMa à Mondoro. Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Mali (RSSG) et Chef de la MINUSMA, M. El-Ghassim Wane, a réitéré «l’engagement indéfectible de la Minusma aux côtés des Maliens dans leur quête légitime de paix et de stabilité».
Dans les rangs de l’armée, en plus des 27 morts, le gouvernement a aussi décompté 33 blessés (dont 21 cas graves évacués sur Sévaré, au centre du Mali) ainsi que d’importants dégâts matériels. Cette attaque intervient au moment où il est beaucoup plus question de «la montée en puissance» des Forces de défense et de sécurité maliennes (FDS) qui ont infligé de sérieux revers aux groupes terroristes ces derniers mois. Ainsi, mardi dernier (1er mars), la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA) a indiqué que les FAMa ont tué 8 terroristes, interpellé 16 suspects et détruit 3 bases démantelées dans des opérations de sécurisation entre le 24 et le 28 février derniers. A noter que le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, avait décrété 3 jours (samedi, dimanche et lundi) de deuil national.
Moussa Bolly