Les terroristes ont mené dimanche à la périphérie de Gao une attaque-suicide contre des
militaires français de l’opération Barkhane et des soldats maliens qui participaient à une
patrouille conjointe. Une attaque prévisible puisque, selon le gouverneur de la région, la
ville est infiltrée par les jihadistes.
48 heures après l’attaque terroriste à la périphérie de Gao une attaque suicide contre des
militaires français de l'opération Barkhane et des soldats maliens qui participaient à une
patrouille conjointe, on ne sait toujours pas le nombre exact de victimes.
Jusqu’à hier matin, un tweet du ministère malien de la Sécurité faisait état de 4 civils
décédés et d'une vingtaine de civils blessés, et de 4 militaires de l'opération Barkhane
sérieusement blessés.
De source hospitalière à Gao, des enfants atteints par le souffle de l’explosion figurent parmi
les blessés. L'état des blessés était dimanche soir stabilisé, selon le directeur de l'hôpital de
Gao. L’état-major français dément catégoriquement tout décès côté français et précise que
les blessés français ont tous été pris en charge et rapatriés dans la base de Gao.
L'attaque s'est produite vers 11 h du matin, heure locale, en périphérie de la ville, à quelques
centaines de mètres du check-point de Bourem. Sur les faits précis, deux versions circulent.
Selon la première, les véhicules blindés de la force Barkhane ont aperçu un véhicule suspect.
Ce véhicule à bord duquel se trouvait au moins un kamikaze a foncé sur les blindés,
provoquant une forte explosion, comme en témoigne le cratère au sol, les deux véhicules
français endommagés dont un qui a brulé une partie de journée, les magasins éventrés, les
maisons fissurées ou effondrées.
L'attaque s'est produite dans un climat déjà tendu. Le gouverneur de Gao assure avoir été
alerté sur des infiltrations en ville. Il appelle aujourd'hui les habitants à collaborer. "On ne
pourra jamais sécuriser Gao sans la participation des populations", confiait dimanche soir
Sidiki Samaké à la presse.
"Ce que les terroristes veulent, c'est nous séparer (…) Il faut que les Maliens soient
ensemble", a déclaré Tiéna Coulibaly, ministre de la Défense.
MD