Des combattants terroristes ont attaqué lundi à l’aube le camp de la garde nationale, de la gendarmerie et une banque à Banamba. Même s’ils ont fait fuir 21 prisonniers, leurs deux camarades détenus avaient été déplacés à Koulikoro.
Hier tôt le matin, Banamba a été la cible des bandits armés qui ont attaqué le camp de la garde nationale, de la gendarmerie et une banque de la ville. Selon des témoins, un surveillant de prison est porté disparu. Les assaillants ont emporté trois véhicules et deux motos et fait fuir 21 prisonniers. Toutefois, ils n’ont pas atteint leur objectif à en croire le ministre de la Justice.
Au micro de Studio Tamani, Mamadou Ismaël Konaté, le ministre a expliqué qu’à « Banamba cette nuit (dimanche à lundi), il y a eu une attaque terroriste très malheureuse, qui a permis donc à ces terroristes d’attaquer la prison de libérer vingt et une personnes. Et visiblement parmi ces vingt et une personnes il y en avait vingt-trois il y a une semaine. Heureusement que nous avons eu la jugeote de déplacer les deux personnes qui étaient des terroristes dangereux à la prison de Banamba qu’on a dû déplacer à Koulikoro. Sans doute qu’ils étaient à la recherche de ces deux personnes-là. Mais il se trouve que nous avions pris des dispositions déjà pour les déplacer ».
Il a ajouté que « ça va être de plus en plus des attaques de cette nature et de ce genre et c’est pour ça qu’on renforce également la sécurité au sein des prisons mais aussi à l’extérieur des prisons ». Avant d’annoncer qu’on est « en train aujourd’hui de finaliser les études de réflexions pour la mise en place d’une brigade d’intervention rapide et d’action au niveau des prisons du Mali ».
En vingt-quatre heures, les groupes terroristes ont attaqué un convoi de la Mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali près de Douentza. Nouveau coup dur ce dimanche pour la Minusma, avec le décès d’un casque bleu togolais et deux civils maliens. Des combattants d’Ançar Eddine armés ont aussi attaqué dimanche un camp de l’armée malienne dans la région de Tombouctou. Le groupe jihadiste a affirmé avoir détruit six véhicules militaires avant de partir.
On n’est plus loin de la psychose généralisée.
A. M. C.