Par la voix du rapporteur de la présente rentrée, Djibril Kané, juge de paix à compétence étendue de Ouéléssébougou, les magistrats ont accusé l’Etat, disons le président de la République, de ne pas réserver la même sanction aux magistrats grévistes qu’aux autres fonctionnaires grévistes. Comprenant l’allusion faite aux enseignants qui ont ces dernières années de longue période de grève, le président Amadou Toumani Touré a battu en brèche ces accusations en précisant que les enseignants ont subi eux aussi des retenues de salaire en 2009 comme les magistrats en 2008. Seulement, les retenues des deuxièmes ont été utilisées pour payer leurs heures supplémentaires car les enseignants ont continué à donner les cours pendant les vacances. Le procureur général près la Cour Suprême demande des sanctions Pour le procureur général près la Cour Suprême, Mamadou Bouaré, si le droit de grève est légal, les excès et autres déviances, illustration d’une certaine défiance à l’endroit des pouvoirs publics, constituent les faiblesses dans son exercice. « C’est pourquoi, j’exhorte les procureurs de la République à mettre l’action publique en mouvement et surtout, à donner une suite judiciaire devant les faits infractionnels perpétrés à l’occasion des grèves. C’est par une application rigoureuse de la loi que nous ferons de notre pays, l’Etat de droit que nous souhaitons tant, c’est-à-dire celui où le droit est le seul mode de règlement des conflits », a-t-il requis.
Rassemblés par A.D