Ont également pris part à cette rencontre les représentants de la classe politique, la société civile et les structures chargées de l’organisation et de la supervision des élections (l’administration électorale, la Délégation générale aux élections et la CENI). Cette rencontre fut un espace de discussions franches, d’échanges sur la possibilité de tenir les élections aux dates prévues. Au cours de ces échanges, les sceptiques ont été rassurés. Et à la fin des travaux, les participants ont fait des recommandations fortes. Il s’agit, entre autres, de tenir les élections aux dates annoncées et de commencer la distribution des cartes NINA.
Auparavant, à l’ouverture des travaux de cette rencontre, le ministre Moussa Sinko avait levé toutes les équivoques concernant la tenue des élections: «nous sommes condamnés à réussir les prochaines élections, les partenaires s’activent pour cela et nous n’avons pas d’autres choix. Les élections constituent une condition indispensable pour sortir de la crise». Cependant, le ministre voit un certain nombre de défis à relever. Il s’agit de voir comment réussir ces élections dans un contexte d’insécurité et de réconciliation nationale. C’est pourquoi, il a donné l’engagement que toutes les recommandations issues de cette rencontre seront prises en compte dans le cadre de l’organisation des élections. Ce qui veut dire que l’horizon se dégage pour la tenue des élections en juillet au regard de ces deux fortes recommandations.
Dans la même logique, l’ambassadeur des Etats-Unis a soutenu que les participants à la rencontre constituent l’espoir pour le bon déroulement des élections pour sortir le Mali de la période de transition. Elle a rappelé les difficultés liées au processus électoral: «le contexte d’insécurité dans les régions du nord, l’organisation du vote des Maliens déplacés à l’intérieur du pays ou refugiés dans les pays voisins, l’introduction de la biométrie et les questions de l’inscription des électeurs, et l’interruption de l’administration dans les municipalités d’une partie du territoire». Malgré ces défis, elle a la conviction que les parties intéressées et les représentants des secteurs clés de la démocratie au Mali peuvent atteindre l’organisation des élections libres et transparentes et inclusives en juillet 2013.
Elle a formulé le vœu que ces élections jouissent de la confiance de tous les Maliens, des partis politiques et de la société civile et qu’elles se passent dans un climat apaisé, avec une participation massive des Maliens. Elle a également rappelé l’engagement du monde entier à accompagner le Mali. Déjà, les Etats-Unis sont en train de soutenir le Gouvernement malien avec un appui technique et financier de l’ordre de 6 millions de dollars. «Cet appui sera consacré à une assistance technique aux organes en charge de l’organisation des élections, des campagnes d’éducation civique et enfin des actions de réconciliation nationale», a-t-elle conclu.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 2013-04-29 01:45:33