Les débats ont été dirigés par le représentant du département de l’enseignement supérieur et de recherche scientifique, Mamadou Marré. Les conférenciers étaient, pour la circonstance, le Directeur général de la Cnam, Nouhoum Sidibé et son adjoint, Dr Abdrahamane Cissé. La rencontre s’est déroulée en deux temps: l’explication technique et institutionnelle de l’Amo, et les questions des enseignants sur l’Amo.
Dr Abdrahamane Cissé a dans son exposé rappelé d’abord les grandes concertations tenues sur l’Amo (la tenue, en 2003, des journées de réflexion sur la protection sociale ; l’organisation, en 2004, des premières journées de concertation sur l’Amo et le Fam ; l’organisation, les 3 et 4 avril 2006, des journées de concertation sur l’Amo et le Fam, l’organisation en 2007 des concertations nationales sur les projets de textes, la mise en place de groupes de travail pour se pencher sur l’Amo). Il a ensuite fait un survol des champs d’application, les principes, les bénéficiaires, les prestations garanties, la prise en charge, le contrôle médical, la gestion, l’affiliation et l’immatriculation de l’Amo. Pour la prise en charge, il a souligné que le niveau est de 80% pour l’hospitalisation et 70% pour l’ambulatoire. Le taux de cotisation, selon lui, est fixé comme suit : Etat employeur (4,48%), employeur (3,5%), fonctionnaire et travailleurs salariés (3,06%), retraités et veuves (0,75%), assurés volontaires (6,56%).
La réaction des professeurs ne s’est pas fait attendre après l’exposé. Pourquoi le caractère obligatoire de l’Amo ? Quand est ce que la prise en charge va commencer ? Pourquoi avez-vous commencé à couper l’Amo sur nos salaires sans nous informer réellement ? Sur quel critère vous vous êtes basés pour calculer le pourcentage ? Quelle sera la situation des personnes qui sont déjà assurées avant l’Amo ? Pourquoi l’évacuation sanitaire n’est pas prise en compte ? Des précautions ont-elles été prises pour garantir la gestion des cotisations ? Telles étaient les principales interrogations des enseignants. Des questions auxquelles des éléments de réponses ont été apportées par Nouhoum Sidibé et son adjoint de la Cnam. « C’est après six mois de cotisation qu’on bénéficie de l’allocation. Le caractère obligatoire de l’Amo est le terme donné par l’organisation internationale du travail. L’évacuation sanitaire est prise en compte au Mali, mais pas pour l’extérieur. La Cnam se rassure qu’il y ait un fichier pour chaque assuré et l’Etat est le seul garant et unique garant », ont-ils expliqué aux enseignants.
Hadama B. Fofana
Le Républicain 01/03/2011