C’était par l’intermédiaire du Directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie, Nouhoum Sidibé, et le secrétaire général du CNPM, Lassine Traoré. Initiée par le CNPM, ladite conférence avait pour objectif général d’informer les hommes de médias sur le démarrage de l’application de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) dans notre pays afin qu’ils (hommes de médias) relayent l’information à leur tour pour que soit informée une large majorité de la population malienne. De façon spécifique, la caisse nationale d’assurance maladie vise, à travers cette conférence, à amener le CNPM à sensibiliser, mobiliser les patrons pour qu’ils se déclarent à l’assurance maladie obligatoire.
C’est-à-dire sensibiliser les chefs d’entreprises à la pertinence de la question pour qu’ils adhèrent à l’AMO. Conscient que l’AMO est un outil qui permet à un Etat d’atteindre les progrès statistiques remarquables dans le domaine de la maladie, le secrétaire général du conseil national du patronat malien, Lassine Traoré, a dit que le CNPM attend à son tour que la Caisse d’assurance maladie parvienne à protéger les travailleurs des entreprises afin de les soulager.
Le DG de la CANAM a expliqué de long en large que l’AMO répond à un besoin, une attente de la population malienne. Instituée au mois de juin 2009, elle entre enfin dans sa phase opérationnelle à partir de ce mois de novembre. De son point de vue, elle illustre l’effort de l’Etat malien et entre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Il a par ailleurs expliqué aux hommes de médias l’assurance maladie obligatoire, les personnes qui peuvent en bénéficier, la personne qui peut la gérer et comment elle est financée.
Les statistiques de la caisse nationale d’assurance maladie dénotent aujourd’hui que le taux des cotisations au niveau des fonctionnaires civils en activité est de 3,06% ; 0,75% pour les pensionnaires, et des veuves des pensionnaires; 4,84% pour les employeurs à la charge de l’Etat ou de collectivité territoriale; et 3,50% de rémunération versées pour le secteur privé ; 6,56% pour les assurés volontaires. En fait, les cotisations sont constituées de l’ensemble des contributions salariales et patronales assisses sur un pourcentage du salaire et autres traitements du fonctionnaire civil, militaire, du parlementaire, du travailleur salarié régi par le code du travail et des assurés volontaires de l’Institut national de prévoyance sociale.
Il est à retenir que chaque année le coût estimé des assurances est environ de 25 milliards de Fcfa par an. Cette conférence est la première d’une série d’activités que le Cnpm compte mener avec la presse. Les cas d’évacuations ne sont pas pris en compte et toutes les maladies dont les traitements sont pris en charge par le gouvernement malien ne sont pas concernées également.
Hadama B. Fofana
Le Républicain 05/11/2010