Il faisait partie d’un groupement de partis politiques qui ont décidé de boycotter les travaux des Assisses nationales de la refondation.
Mais avec l’arrivée d’un nouveau président, le parti de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ) a pris une nouvelle trajectoire.
Un repositionnement ou une rupture avec les idées du bureau exécutif dirigé par le Professeur Tiémoko Sangaré.
L’Adéma- PASJ vire à 360°.
Décidément, le nouveau bureau exécutif dirigé par Marimantia Diarra rompt radicalement avec la position de celui de son prédécesseur concernant la tenue des Assisses nationales de la refondation.
Le parti a décidé de prendre part aux travaux de celles-ci.
L’information a été donnée par son tout nouveau président, Marimantia Diarra, lors d’un entretien accordé au quotidien national, L’Essor.
D’ailleurs, il conseille aux partis politiques réticents d’éviter la politique de la chaise vide.
«Nous lançons un appel à tous nos militants, à toutes les militantes et à tous les sympathisants, de même qu’aux autres partis politiques et organisations de la société civile qui partageaient avec nous le choix d’un boycott de ces assises, d’éviter la politique de la chaise vide qui priverait ces assises de leurs contributions capitales, surtout que l’inclusivité semble sincèrement être prônée par les autorités de la Transition, qui ont évolué depuis la formation du gouvernement, que nous avions tous critiqué après notre consultation, sans résultat», a déclaré le nouveau président du parti ADEMA-PASJ.
Avec une telle déclaration, le nouveau maître de la ruche montre le chemin aux abeilles.
Une rupture de position avec l’ancien Comité exécutif de Tiémoko Sangaré évincé lors du dernier congrès du parti qui permit à Marimantia Diarra de prendre les rênes de la ruche.
Avec cette arrivée du nouveau président, ce changement n’est guère surprenant. Selon certaines informations, Marimantia Diarra, membre du Conseil national de la Transition (CNT), avait refusé de signer la dernière déclaration du Cadre d’échanges des partis politiques pour une transition réussie dont l’ADEMA est membre.
Un regroupement politique d’environ 70 partis est la plus grande tendance politique du moment qui n’épouse pas la façon de faire du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a annoncé déjà le boycott des Assises nationales de la Refondation.
Marimantia Diarra soutient par ailleurs que «l’ADEMA-PASJ ne s’est jamais opposée à l’Organe unique de gestion des élections ». Toutefois, le parti proposait que cet organe soit différé du point de vue de sa mise en œuvre afin de pouvoir respecter la durée de la Transition telle qu’initialement prévue. Il propose la relecture de la Constitution du 25 février 1992 pour qu’elle s’adapte aux engagements issus du processus d’Alger, ainsi que les accords sous régionaux et internationaux.
Le nouveau Président de la ruche propose également de «compléter la relecture de la Constitution par des ajustements des textes électoraux. Ce, pour éviter d’autres crises post-électorales qui ne seraient plus des crises de croissance, mais qui pourraient contrarier la marche démocratique vers le progrès que les Maliens attendent ».
Zié Coulibaly
Source : Plume Libre