L’ouverture de ces assises était présidée par le Premier ministre, Chef du gouvernement, Modibo Keïta, en présence de la ministre en charge de la Recherche Scientifique au Mali, Assétou Founè Samaké dite « Migan », du chef de file des PTF, Beatrice Meyer, et de la quasi-totalité des membres du gouvernement. S’y ajoutent des participants venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Cap-Vert, de la France, de l’Angleterre, de la Pologne, de la Fédération de Russie et de l’Autriche.
Ces assises nationales, qui se tiennent pour la première fois au Mali, avaient comme thème ; « la recherche scientifique et l’innovation au cœur du projet républicain »
Il est à rappeler avant tout que ces assises visent à élargir le cadre de consultation pour l’élaboration d’un document de politique nationale de science, de technologie et de l’innovation.
Elles constituent un cadre d’échanges et de collecte d’informations pour pouvoir définir les priorités de recherche, avoir également des éléments qui permettront aux particiapnts d’amender le document de politique nationale afin de pouvoir informer, préparer un document et le soumettre à l’approbation des autorités maliennes. Elles permettront également aux participants de réfléchir sur les voies et moyens de mobiliser les ressources financières pour soutenir la recherche scientifique au Mali.
A l’entame de la cérémonie, la ministre en charge de la Recherche Scientifique a, d’abord, adressé sa reconnaissance au Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, et aux membres de son gouvernement pour avoir offert l’opportunité de tenir les présentes assises.
Créé le 15 janvier 2016, le département de la recherche scientifique a pour mission la définition des priorités nationales en matière de recherche scientifique.
La République du Mali est aujourd’hui dotée d’un système national de recherche scientifique et d’innovation technologique qui s’affirme de plus en plus dans les domaines de la recherche biomédicale et pharmaceutique et de la recherche agricole.
Ce système national comprend 80 institutions de recherche nationales, dans lesquelles s’exercent 1990 enseignants chercheurs et chercheurs hiérarchisés.
A cela s’ajoute la contribution de la diaspora scientifique du Mali, à travers le Programme Token qui comptabilise la mise en route de 54 thèses dont 32 déjà finalisées, l’encadrement de 289 assistants et l’appui aux travaux de 132 thèses dans le cadre du Programme de formation du ministère de l’Enseignement Supérieur, a laissé entendre Migan.
Elle a, en outre, rappelé qu’à côté de la recherche publique se trouve la recherche privée.
Le rapprochement entre les artisans, les chercheurs et les ingénieurs a démarré et mérite d’être renforcé.
Cependant, certaines insuffisances sont à noter, notamment la faible interaction entre les différentes structures et les acteurs de la recherche et de l’innovation, la faible valorisation des résultats de la recherche, des inventions et innovations au plan national, la faible relation entre le monde de la recherche et les opérateurs économiques pour ne citer que cela, a regretté la ministre.
Le chef de file des PTF, pour sa part, a laissé entendre que la recherche scientifique apportera également une contribution à l’atteinte des objectifs de développement durable, adoptés en 2015 par la communauté internationale. Pour préparer cet avenir à l’horizon 2030, il faut faire vivre l’aventure scientifique dans toutes les thématiques du développement et débattre de son rôle dans la construction de nos sociétés, a-t-elle confié.
Le chef de file des PTF reste convaincu qu’un bon dispositif de concertation, associant les chercheurs, les acteurs économiques et ceux de la société civile, permettra au gouvernement de mieux orienter les programmes de recherche sur les axes prioritaires du développment du pays.
Elle a conclu en soulignant que le soutien des PTF au secteur nécessite de la part du gouvernement un leadership fort.
Prenant la parole pour lancer les travaux, le Premier ministre, chef du gouvernement a déclaré que la recherche scientifique et la technologie sont en étroit rapport avec le développement.
« La recherche scientifique est la clé du développement, parce qu’elle nous a permis de consacrer l’énergie que nous portons à nous-mêmes, l’essentiel de nos efforts autant de production et de création nous détourne de la superstitution, de l’occultisme et des idées préconçues.
La recherche scientifique bonifie l’homme et le temps de travail » dixit Modibo Keïta.
Adama Bamba
Source:22 Septembre 2016.