Après avoir été nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Mali en Espagne, le diplomate malien, Général Koumaré, ne dort plus que d’un œil, même là, à moitié ouvert.
En effet, l’enfant de Kadiolo traîne non seulement des casseroles derrière lui, mais son cas rappelle également l’injustice qui règne au sommet de l’État.
C’est la politique de deux poids deux mesures où des menus fretins sont mis aux arrêts pendant que les gros calibres déambulent impunément dans les rues de Bamako.
L’ancien putschiste, indexé de persécutions sur les bérets rouges, n’a pas fini de faire parler de lui.
Outre des dizaines de millions qu’il a détournés, selon le rapport du Vérificateur général, il a commis des exactions extraprofessionnelles condamnables.
Il est aussi soupçonné d’avoir signé des contrats après son exfiltration du ministère de l’Équipement et des transports.
De sources proches de la présidence de la République le présentent comme un cadre qui s’est enrichi illégalement sur les fonds du contribuable malien.
C’est le règne de la délinquance financière. C’est des faits graves pour qu’il soit mis aux arrêts.
Voilà pourquoi il doit être dégradé comme le veut le règlement militaire avant d’être poursuivi et mis aux arrêts.
Bah Ndaw doit nous dire si ce cadre indélicat est au-dessus de la loi au Mali.
Aujourd’hui, il profite de la présence d’Amadou H. Sanogo dans l’administration de Kati pour se faire oublier. Actuellement, Ambassadeur en Espagne et déjà entendu par le pôle économique plusieurs fois, c’est le prototype de détracteurs à ne pas laisser libre.
On l’a vu pleurer à Bamako, ici, craignant d’être arrêté. C’est la même personne qui passait des voyages princiers en Europe.
Si Bah Ndaw doit être pris pour son serment prêté le jour de son investiture, il doit s’appesantir sur le cas de ce Général encombrant qui sape la diplomatie malienne par ses comportements peu amènes et rébarbatifs. Le Mali ne doit pas être une République bananière où les responsables se montrent lâches envers ceux-là qui constituent pourtant la vermine de notre pays.
QU’EST-CE QUI FAIT COURIR L’AMBASSADEUR KOUMARÉ ?
Outre des voyages exorbitants aux frais du contribuable malien, le Général diplomate dépassait régulièrement les limites imposées par l’orthodoxie budgétaire en matière de dépenses au point que les détournements de fonds étaient devenus une routine.
Il a été encouragé par le régime d’impunité d’IBK lequel laissait les délinquants financiers extraire dans la vache laitière qu’est l’État.
Conséquences : les missions du Vérificateur général ont vu, entrouvert, un trou noir financier, de plus de 50 millions de FCFA, pour le montant qui est connu.
Au niveau du département de l’Équipement et des transports, des dossiers accablants, selon des vérifications internes, l’incriminant, l’attendrait.
Mais l’option la plus grave aura été de coller l’étiquette de relation extraprofessionnelle au ministre qui l’a succédé au département susmentionné.
Aujourd’hui, il n’est pas exclu que Hachimi porte plainte contre lui sauf s’il s’en tient à Dieu, à sa foi, ce dernier étant très imbibé dans la religion. Plusieurs fois entendu par les services anticorruptions, il semble être protégé par ses camarades militaires comme lui alors que les autres ambassadeurs ont été jetés en prison.
Bah Ndaou et Assimi nous doivent des explication sur la foi de leur serment.
SIDIBÉ Issiaka
Source: Le Matinal