Dans un entretien qu’ils ont bien voulu nous accorder, hier, mardi 9 avril 2019, dans l’après midi, les responsables du groupe VRD (Vigilance républicaine et démocratique) qui anime l’opposition parlementaire ont précisé que tout est fin prêt pour le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement dirigé par Soumeylou Boubèye Maïga. « C’est une question de procédure, nous attendons des procédures législatives pour déposer la motion de censure. Ça peut être déposée à tout moment », précise le président par intérim du groupe VRD, l’honorable Amadou Maïga. Avant d’ajouter que la signature de 15 députés pour pouvoir déposer une motion de censure contre le gouvernement est déjà acquise. A l’en croire, il y a d’autres signataires qui ne sont pas de l’opposition. Le groupe VRD motive cette motion de censure par « l’incapacité du gouvernement à gérer les problèmes du pays ».
La rumeur d’une motion de censure contre le gouvernement du premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga qui circulait depuis longtemps devient de plus en plus une réalité. Car des députés, eux-mêmes, confirment la préparation d’une motion de censure contre le gouvernement. Pour preuve, les responsables du groupe VRD (Vigilance républicaine et démocratique) qui anime l’opposition parlementaire nous ont accordé un entretien hier, dans l’après au sein de leur bureau à l’hémicycle pour préciser que le principe de dépôt d’une motion de censure est acquis. Ainsi, selon le président par intérim du groupe VRD, l’honorable Amadou Maïga, tout est fin prêt pour le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement dirigé par Soumeylou Boubèye Maïga. « C’est une question de procédure, nous attendons des procédures législatives pour déposer la motion de censure. Ça peut être déposée à tout moment », précise le président par intérim du groupe VRD, l’honorable Amadou Maïga. Avant d’ajouter que la signature de 15 députés pour pouvoir déposer une motion de censure contre le gouvernement est déjà acquise. A l’en croire, il y a d’autres signataires qui ne sont pas de l’opposition. Même s’il ne nous a pas ouvertement dit, cela sous entend qu’il y a même des députés de la majorité présidentielle qui approuvent cette motion de censure contre le gouvernement dirigé par le premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, président du parti Asma-CFP. Le groupe parlementaire VRD motive cette motion de censure par « l’incapacité du gouvernement à gérer les problèmes du pays ».D’autres députés du même groupe abonde dans le même sens en disant que tous les domaines, tous les secteurs au Mali sont minés par des difficultés. Et selon eux, le gouvernement n’arrive pas à trouver une solution à cela.
Depuis un certains temps, il y a des brouilles contre le gouvernement du premier ministre, Soumeylou B Maïga. Le 10 février 2019, à l’appel de l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), un grand meeting s’est tenu au stade du 26 mars de Bamako pour réclamer le départ de Soumeylou B Maïga. En outre, le vendredi 5 avril 2019, à l’appel de l’imam Mahmoud Dicko, un grand rassemblement a eu lieu sur le boulevard de l’indépendance pour demander la démission de Soumeylou B Maïga. « Rien de grave n’existe entre nous et le premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga. Mais les gens ont vu que la gouvernance du premier ministre Soumeylou B Maïga n’est pas à hauteur de souhait. Donc sa démission ne doit pas être un problème. Si les autorités arrivent à entendre et comprendre cela, tant mieux. Mais dans le cas contraire, chaque vendredi, ce genre de grand rassemblement s’effectuera jusqu’à la satisfaction de notre revendication à savoir la démission du premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga », a martelé Mahmoud Dicko lors de cette manifestation. Dans leurs communiqués respectifs et successifs, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et la Coalition des forces patriotiques (COFOP) demandent aussi la démission du premier ministre, Soumeylou B Maïga pour « incompétence ». On se rappelle que lors de l’interpellation du gouvernement à l’Hémicycle par rapport à la crise sécuritaire au Mali le 3 avril 2019, l’honorable Mamadou Diarrassouba, premier questeur de l’Assemblée nationale, secrétaire à l’organisation du RPM, le parti au pouvoir disait qu’il faut revoir le gouvernement. « on a dit, il y a trois mois, ce gouvernement ne peut pas nous conduire aux réformes, ce gouvernement ne peut pas aller loin, il faut revoir le gouvernement, j’insiste là-dessus, nous avons dit, les députés l’on dit quand ils ont été reçus par le premier ministre, le gouvernement ne peut pas nous amener loin, il faut élargir la base sociale et politique du gouvernement, c’est très clair, on ne peut pas rester comme ça. On ne peut pas rester indifférent à cette situation qui perdure. Le gouvernement, dans sa taille et dans ses compétences doit être revu aujourd’hui dans les plus brefs délais », a martelé l’honorable Mamadou Diarrassouba. Au cours de cette même interpellation, l’honorable Mohamed Tounkara du RPM avait souhaité la démission du premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain